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L’UGVF et le combat de Trần Tố Nga pour la vérité et la justice

Le samedi 30-01-2021 matin, l’UGVF a organisé une rencontre entre Mme Trần Tố Nga et les responsables de l’Union, avant le rassemblement au Trocadéro prévu dans l’après-midi.

Par mesure de sécurité sanitaire, seulement un peu plus de 30 personnes sont invitées (20 sur place et 15 par vidéo-conférence) : 18 personnes de la direction de l’UGVF (Comité représentatif, Secrétariat, Comité exécutif et Fédération de Lille), 6 responsables de Sông Viet, 4 représentants de l’UJVF, 2 représentants du Collectif Vietnam-Dioxine.

Ce fut une rencontre amicale avec de nombreux échanges. Mme Trần Tố Nga, Mme Thủy Tiên Hồ (Comité de Soutien à TTN) et M. Kim Võ Đinh (Collectif Vietnam-Dioxine) ont répondu à de nombreuses questions concernant le procès en cours de Mme Trần Tố Nga et le combat pour la justice des victimes de l’Agent Orange. Cela a été aussi l’occasion de rappeler les années d’engagement de l’UGVF dans ce combat pour la Justice depuis les années 60 et de mettre l’accent sur les fortes avancées réalisées ensemble depuis l’action des 36 Heures en Août 2020 et une forte implication des jeunes de l’association. Nous continuerons à soutenir le combat de Mme Trần Tố Nga pour obtenir Justice.

M. Nguyễn Văn Bổn, membre du Comité représentatif de l’UGVF :

Comité exécutif 30/01/2021

Rapport d’activités sur l’Agent Orange / Dioxine

Mots clefs caractérisant l’action de l’UGVF sur la dioxine :
Continuité   Coopération    Initiatives

Continuité du combat de l’UGVF : de l’utilisation des armes chimiques (historique) jusqu’à l’aide aux victimes de l’AO (actuel et futur).

 I. Actions contre l’utilisationde l’arme chimique

La question de l’Agent Orange d’abord en tant qu’arme chimique est un sujet qui a été longtemps au cœur des actions militantes de l’UGVF.

Dès les années 1960, l’UGVF s’est très tôt, à travers son association membre (l’Union des Intellectuels Vietnamiens en France) et la section d’Orsay, mobilisée contre les applications militaires et l’utilisation de l’arme chimique par l’armée américaine.

Rappelons que le 10 août 1961, s’amorce la plus grande guerre chimique de l’Histoire, décidée par le président Kennedy. Bombes au phosphore, au napalm qui transforment les humains en torches vivantes, bombes à billes, à fragmentation, qui déchirent les corps. Et Dioxine : l’objectif était de détruire la végétation pour débusquer l’ennemi, détruire les récoltes afin d’affamer les populations villageoises et les empêcher de nourrir les combattants. Cette guerre chimique avec au premier rang l’agent orange va durer 10 ans.

Coopération
De nombreux membres de l’UGVF, scientifiques de haut niveau (en particulier à l’université d’Orsay) travaillent avec les organisations comme le Collectif intersyndical universitaire d’action Vietnam, Laos, Cambodge notamment sur le très actif campus de la faculté des sciences d’Orsay, l’Association médicale franco-vietnamienne puis ensuite avec le Comité de coopération scientifique et technique avec le Vietnam. Ils ont participé activement à l’organisation, avec l’AAFV, d’un colloque scientifique pionnier réuni à Paris, en novembre 1966 regroupant des savants de renom international.

On peut dire que ce combat fût surtout celui de la première génération des membres de l’UGVF.  

Initiatives
 
II. Actions pour les victimes de l’AO 
A la fin de la guerre, la priorité du pays a surtout été tournée un temps sur la reconstruction après des dizaines d’années de guerre mais le sujet n’a jamais été complétement oublié.
Dans les années 1990 l’engagement contre l’AO était surtout tourné vers la sensibilisation et à la prise de conscience des effets dramatiques de la dioxine, l’interpellation des responsables américains et d’autres pays, par des informations tirées des études et recherches scientifiques.
A partir de 2000, les victimes de l’Agent Orange furent les principaux bénéficiaires des projets d’aide de l’UGVF :

III.  Que représente le combat de TRẦN TỐ NGA pour l’UGVF ?

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, nous soutenons Trần Tố Nga dans son combat.
Car pour nous, c’est un devoir pour que Justice soit faite.  Un devoir universel, car elle se bat aussi bien pour toutes les victimes vietnamiennes que celles d’autres pays qui, depuis 45 ans, ne sont ni reconnues, ni indemnisées par les responsables de cette guerre chimique : le gouvernement des États-Unis et les firmes chimiques.

Nous participons et participerons à toutes les initiatives du Comité de soutien à Trần Tố Nga : manifestations, rassemblement, collectes de signatures, conférences, expositions lors de la Fête de l’Huma, du Têt de l’UGVF et d’autres formes d’actions.

Nous nous félicitons de l’implication de plus en plus efficace de nos jeunes, de plus en plus nombreux dans ce combat.

Pour conclure, nous voudrions citer Nga elle-même :  » Je me bats pour les plus misérables des misérables. »

Trần Tố Nga : Je vous remercie de m’avoir soutenue, aidée, donnée de votre sympathie, votre affection, ce qui me donne encore plus de courage pour continuer et ma vie et mon combat. Je voudrai vous dire qu’aujourd’hui, c’est un bonheur pour moi d’être reçue parmi vous. En effet, j’ai commencé solitairement mais de plus en plus je suis entourée et à partir de l’événement des 36 heures (36 heures pour les victimes de l’Agent Orange – Dioxine les 9 et 10-08-2020 – NDLR), j’avais eu tellement de soutien, de renfort que le jour des plaidoiries, j’étais tellement sollicitée que les avocats de la partie adverse étaient complètement en colère. Mais je voudrai vous dire qu’il y a un avant et après le 25-01-2020 : avant, avec vous, nous nous sommes efforcés de faire connaître le drame de l’Agent orange au public, à la société qui n’étaient pas au courant ; après, c’est-à-dire dès aujourd’hui, expliquer, démontrer les mensonges des avocats de la partie adverse qui, durant le procès, n’ont pas cessé de me salir personnellement, de proférer des mensonges sur le Vietnam, sur la guerre chimique, sur les souffrances des victimes. Maintenant, c’est à nous d’attaquer. A nous de démontrer par nos actions, nos activités, que le public est de notre côté.

Thủy Tiên (Coordinatrice du Comité de soutien à Trần Tố Nga) : C’est à la fois un devoir, mais je dirai même plus, que c’est un honneur d’être à ses côtés. Quand je l’entend, j’ai l’impression d’entendre un représentant à nous, peuple vietnamien et c’est très émouvant lorsque Bổn a raconté l’histoire de l’UG lors de la signature des Accords de Paris en 1973.

Lundi dernier, à Evry, nous n’avons ni drapeaux ni banderoles, mais nous serons présents ailleurs. Les avocats de la partie adverse, en sortant du tribunal, n’ont rien à dire. Alors que Nga est submergée par les questions des journalistes. Tout à l’heure, nous avons rendez-vous au Trocadéro et on en est fiers.

Nous remercions tous les jeunes qui, sans eux, nous ne serions pas là, ces jeunes qui maîtrisent si bien les réseaux sociaux, tellement réactifs, ce que nous ne saurions pas faire. Il faut gagner la guerre des Médias dans ce combat.

Kim (Collectif Vietnam-Dioxine) : On est très heureux d’être au côté de Nga. Le Collectif, c’est l’UJVF qui en est à l’origine. C’est au travers des actions humanitaires que nous découvrons l’Agent orange. Pour nous, c’est un choc. On ne savait pas de quoi il s’agit. C’est par un projet humanitaire dans une région au Vietnam qu’on a remarqué pourquoi il y a tellement d’handicapés. En 2004, on a rassemblé des associations amies comme l’AAFV, Le village Van Canh, Vietnam contre la dioxine.

Au début, on a mobilisé la communauté vietnamienne et remarqué que cette cause touchait les gens. En revanche, c’était très compliqué car nous ne disposions que de peu de moyens. La Fête de l’Humanité fut l’occasion de pouvoir véhiculer plus largement. De plus en plus de militants s’y sont intéressés et nous ont rejoints. Depuis 2020, nous sommes à un stade supérieur grâce à de nouveaux venus depuis les réseaux sociaux.

Sur l’écran, les participants ont regardé une vidéo montée par Trương Minh Đức avec le témoignage de nombreuses personnes issues de toutes les couches de la société.

La rencontre a duré plus de 2 heures et tout le monde a savouré un délicieux Bo Bun avant d’aller au Trocadéro qui a rassemblé plus de 300 personnes.

photo Trương Minh Đức