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Témoignages et souvenirs sur quelques coopérations franco-vietnamiennes (de Nguyen Quy Dao)

Témoignages et souvenirs sur quelques coopérations franco-vietnamiennes

de

Nguyen Quy Dao

Voici donc arrivé un ouvrage bilingue F/VN sur la coopération scientifique et universitaire entre la France et le Vietnam depuis 1975, date où le Vietnam a retrouvé son unité et son indépendance. Il a été réalisé à l’occasion de l’année croisée 2013-2014. Bien que l’auteur, Pr. Nguyen Quy Dao, signale qu’il s’agit d’un récit relatant des souvenirs personnels, cet ouvrage décrit de façon détaillée la genèse d’un grand nombre de coopérations scientifiques et universitaires permettant de suivre l’évolution des relations franco-vietnamiennes selon le fil rouge que l’auteur a lui-même tracé, comme ayant été l’un des participants actifs.

Nous vous présentons ici quelques témoignages des lecteurs qui avaient eu le privilège de connaître cet ouvrage avant sa sortie, ainsi qu’un court extrait du livre. Un premier tirage en nombre limité d’exemplaires est épuisé. Il est actuellement en réimpression.


Très intéressant et émouvant.

Authentiquement humaniste et généreux !

Marc Melka,

Ministère de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

 

A travers ce document, je perçois en vous des sentiments profonds envers le pays et vis-à-vis de vos collègues. Il faut avoir une réelle affection et une observation aiguisée pour pouvoir relater ainsi dans les écrits autant de précision, de détails aussi concis comme vous l’avez fait. Vos textes ont une valeur fondamentale, ils fournissent des informations utiles puisqu’ils rappellent combien étaient difficiles les conditions dans lesquelles étaient plongés nos deux pays à l’époque, et par la même occasion, ils donnaient des solutions pour les résoudre. On peut les prendre en exemple pour l’avenir.

Je trouve que ces documents sont précieux pour les jeunes générations des deux pays. J’espère que vous continuerez à  participer et à aider les jeunes intellectuels vietnamiens en France pour les faire progresser dans leur carrière et à contribuer activement au développement de la science et des techniques du Vietnam.

Duong Chi Dung, ancien Ambassadeur du Vietnam en France.

 

Quel bel article, instructif et émouvant, retraçant bien des étapes.

Pr. Annick Suzor-Weiner, Université de Paris-Sud.


Je vous remercie pour ce document très intéressant qui retrace une partie de vos actions dans la coopération franco-vietnamienne. J’y ai appris beaucoup que je ne connaissais pas.

Jean-Hubert Schmitt, ancien Directeur de la Recherche de l’Ecole Centrale Paris.

 

Au nom du personnel du CSAE, je vous remercie pour vos écrits sur le CSAE. Nous sommes de la génération suivante et nous sommes pour toujours reconnaissants à vous tous, vous qui avez mis tant de labeur pour la création du CSAE.

Dr. Chu Van Hai, Directrice du CSAE-CASE.


Je suis très heureux de voir qu’un tel article permet de conserver la mémoire de la création du Centre de Service d’Analyse et d’Expérimentation et surtout de ceux qui ont initié et réussi cette aventure.

Daniel Grimm, ancien Directeur-adjoint de l’Ecole Centrale Paris.

 

Dans le chapitre sur le PFIEV, je pense que cette coopération offre à l’UPHCM, non seulement un programme d’éducation d’excellence académique, mais en plus, une formation basée également sur la Recherche. Seuls les « produits » de ce type de formation sont capables d’être les leviers dans le développement futur du pays.

Pr. Truong Chi Hien, ancien Vice-recteur de l’UPHCM.

 

C’est l’histoire d’une grande épopée qui se retrouve ainsi relatée, et de très belle manière.

Luc Le Calvet, Directeur du Bureau régional du CNRS de l’ASEAN.

 

« … En regardant les photographies publiées dans cet ouvrage, je ne peux retenir mes émotions lorsque je reconnais de nombreux scientifiques français et Viet-kieu, ceux avec qui nous avons durement travaillé ensemble pendant de longues années difficiles, avant la période du « renouveau » et nous avons pu observer les beaux résultats de la coopération scientifique bilatérale durant la belle époque des « années d’or »….

Pr. Dr. Dang Vu Minh, A

ncien Président de la « Vietnam Academy of Science and Technology »

« … Mais la partie, sans doute la plus exaltante du livre, est celle que l’auteur a consacrée à ce qu’il a appelé « les années d’or de la coopération franco-vietnamienne » en matière d’enseignement et de recherche, période qui s’étend de 1993 à 2008.

Ce passage du livre est d’un grand intérêt, car il recouvre avec précision, quasiment toutes les composantes de cette « grande coopération » qui va de la période où le Vietnam commence à devenir un pays « émergent », jusqu’à celle où il s’affirme comme ce que l’on est convenu d’appeler, « un véritable dragon » dans cette partie de l’Asie ! »….

Pr. Dr. François Gros, Membre de l’Institut, Professeur honoraire au Collège de France.

 

Et voici un petit extrait de l’ouvrage :

Chapitre I :

« … Lors de ma mission au Vietnam en juillet 2014, je suis allé visiter le CSAE. Je n’y étais plus retourné depuis une bonne dizaine d’année. La directrice du Centre était en mission en Australie, la directrice-adjointe occupée, celle-ci a chargé la directrice du service administratif de m’accueillir.

Le rue Nguyễn Văn Thủ reste étroite et sinueuse mais un peu plus animée qu’autrefois, avec des échoppes multicolores. Le taxi qui m’amenait arriva au bout de la rue puis débouche sur les rives de la petite rivière Nhiên Lộc sans que j’aperçoive la façade familière du CSAE ! J’ai demandé au chauffeur du taxi où était le Centre. Il m’a indiqué, au numéro 1 de la rue, une toute petite boutique portant une enseigne CASE (je savais que le sigle français CSAE du Centre avait été anglicisé) mais normalement, c’est au numéro 2 que devait se trouver le CSAE. Après avoir quitté le taxi, j’ai aperçu la Directrice du service administratif du CASE qui m’attendait. Elle m’a désigné du doigt le bâtiment situé en face. Il s’agissait en fait du chantier d’un nouvel immeuble de six étages en construction, celui du CSAE. L’ancien immeuble, que j’avais maintes fois fréquenté et dont la façade m’était bien familière, devenu trop petit et trop ancien, était complètement rasé et un nouveau bâtiment plus imposant est en cours de construction pour le remplacer. Tous les appareils d’analyse du CSAE sont installés, en attendant, dans l’ancien bâtiment administratif pour répondre aux besoins de la région et le CASE a ainsi dû louer un petit comptoir sur le trottoir d’en face pour y recevoir les commandes qui affluent. Enfin je me suis donc retrouvé ! J’ai visité quelques laboratoires : de nouveaux appareils d’analyse fonctionnent ainsi que d’autres plus anciens encore en service. Cent-quarante techniciens et ingénieurs travaillent dans ce bâtiment administratif transformé en laboratoires pour répondre aux besoins de la ville. Les demandes en analyses sont de plus en plus pressantes et nombreuses. Le nouveau bâtiment en construction à Ho Chi Minh-ville sera inauguré à la fin de cette année 2014.

Le CASE fonctionne maintenant en autonomie comme une vraie entreprise, mais il dépend toujours administrativement de la Ville. En 2010, une filiale été créée à Cần Thơ, ville située au centre du delta du Mékong, afin de désengorger le CSAE de Ho Chi Minh-ville et aussi pour traiter d’autres problèmes d’analyse plus spécifiques de la plaine du Mékong.

Lorsqu’une société fonctionne bien et se développe, c’est un signe indéniable de sa bonne santé. Le CSAE (CASE), coopération franco-vietnamienne, à l’époque où le Vietnam commençait tout juste à s’ouvrir au monde, me semble donc un bel exemple de coopération durable réussie entre la France et le Vietnam.

Au Vietnam, les Anciens nous ont enseigné que pour réussir une grande action, il faut réunir trois conditions fondamentales : que le moment vous soit favorable, que l’endroit vous soit avantageux, que les hommes s’entendent[1]. L’édification du CSAE-CASE a pu réunir ces trois exigences, ce qui a permis la réussite de l’entreprise…. »

Chapitre II :

« … Le PFIEV n’aurait jamais vu le jour sans la formidable volonté des deux gouvernements français et vietnamien de voir aboutir le projet. Il est un exemple remarquable dans la coopération universitaire internationale, aussi bien par son fonctionnement collectif, que par sa réussite. Ceci a été possible grâce à une parfaite entente entre les membres du Consortium français. Il en est de même de nos partenaires vietnamiens. C’est la première fois que les quatre grandes universités vietnamiennes travaillent ensemble sur un projet fédérateur. Ce que l’on constate, c’est que nos collègues vietnamiens parlent de leur programme et vantent leurs succès à l’unisson auprès de leur ministère de tutelle.

Que sera l’avenir du PFIEV ?

Le projet PFIEV n’est pas encore achevé. Toute la partie concernant la recherche liée aux activités d’enseignement n’est pas abordée de façon systématique. Ce volet est formateur sur le plan pédagogique et très important sur le plan du développement industriel qui est le but de la formation d’ingénieur. Et puis, la science continue à faire des découvertes, l’enseignement technique de haut niveau se doit de les suivre pour rester constamment à la pointe du progrès afin d’améliorer son enseignement. Une coopération internationale sur la recherche est fondamentale…. »

 

 Chapitre III :

«  … La coopération franco-vietnamienne a traversé un âge d’or pendant une quinzaine d’années environ. Avec des prémices dans les années quatre-vingt, on peut dater le début en 1993 et la fin de cette belle période dans les toutes dernières années de la première décennie du vingt et unième siècle, vers 2008-09. Durant toutes ces années, de très hautes personnalités de la France et du Vietnam marquent les diverses étapes et les progrès de la coopération par des visites officielles au Vietnam. Les Présidents de la République française, monsieur François Mitterrand en 1993, monsieur Jacques Chirac en 1997 et 2004 sont venus au Vietnam. Le Président de la République socialiste du Vietnam, monsieur Trần Đức Lương en 2002, les Secrétaires généraux du Parti communiste Vietnamien, monsieur Lê Khả Phiêu en 2000, monsieur Nông Đức Mạnh en 2005 sont venus en France. Pendant toutes ces années, conscients d’une nécessaire rénovation dans tous les domaines de la société, les dirigeants vietnamiens ont planifié de grands projets au niveau de l’Etat pour accueillir les réformes. La simultanéité de ces évènements a permis la concrétisation de beaux projets de coopération, jusqu’à ce que la crise économique, qui a frappé d’abord les pays occidentaux, puis le reste du monde, et dont les effets se sont fait sentir au Vietnam avec quelque effet d’hystérésis, ne ralentisse ce formidable élan…. »

DK