Revue de presse Vietnam 02/2018

Francis Gendreau                                                                                       Février 2018

Revue de presse Vietnam


02 février 2018

http://www.europe1.fr

Vietnam : 4 ans de prison pour l’auteur d’un blog critique du gouvernement

Ho Van Hai a été condamné pour « propagande anti-étatique », dans un pays communiste qui ne cesse de durcir sa répression contre les opposants.

Un blogueur vietnamien a été condamné à quatre ans de prison pour « propagande anti-étatique », selon les médias officiels de ce pays communiste, qui ne cesse de durcir sa répression contre les opposants. Ho Van Hai, médecin de 54 ans, a été arrêté en novembre 2016 pour une série de blogs critiquant le gouvernement.

« Lois sur l’utilisation d’internet ». « Sur les 75 articles mis en ligne et stockés dans l’ordinateur de Hai, les autorités ont identifié 36 articles qui violaient les lois sur l’utilisation d’internet », a expliqué le site internet VnExpress après un procès d’une journée à Ho Chi Minh-Ville. Ho Van Hai est également accusé d’avoir appelé à des manifestations publiques contre le géant taïwanais de l’acier, Formosa, responsable d’une immense pollution marine dans le centre du Vietnam en 2016. Il est le quatrième dissident condamné en une semaine.

24 activistes condamnés en 2017. Le Vietnam, pays à parti unique, jette régulièrement ses opposants derrière les barreaux mais l’année 2017 a été particulièrement sombre. Au moins 24 activistes ont été condamnés l’année dernière, et 28 autres ont été arrêtés, selon Human Rights Watch. Ils ont rejoint des dizaines de dissidents déjà emprisonnés. Le gouvernement du Vietnam est accusé de multiplier les arrestations et condamnations depuis l’arrivée au pouvoir en 2016 d’un nouvel exécutif conservateur.

Les médias indépendants sont interdits au Vietnam et le gouvernement a décidé d’exercer un contrôle plus rigoureux sur internet, dans la mesure où les voies dissidentes s’expriment désormais sur les réseaux sociaux.

Quelque 10.000 nouveaux cyber-inspecteurs ont été déployés récemment pour combattre les « mauvaises opinions » et la propagande anti-étatique sur internet.


Dimanche 4 Février 2018

https://www.tourmag.com

Le boom du tourisme franco-vietnamien profite à Vietnam Airlines

+116% d’européens au Vietnam en 2017

par Pierre Georges

La compagnie nationale vietnamienne, qui vole 13 fois par semaine entre Paris et le Vietnam, affiche de solides résultats financiers, grâce aux flux touristiques qui se développent rapidement entre les deux pays.

Surfant sur l’expansion du tourisme dans son pays, Vietnam Airlines affiche une santé financière et des taux de croissance insolents . « Nous sommes en train de devenir le pont entre l’Europe et l’Asie du Sud-Est », se sont félicités ses dirigeants, réunis mercredi 31 janvier 2018 lors de la soirée annuelle des bureaux européens de la compagnie, à l’aéroclub de France (Paris).

En 2017, la compagnie nationale vietnamienne indique avoir transporté, en 180 000 vols, 22 millions de passagers (26,5 millions en ajoutant ses compagnies sœurs), un chiffre en croissance de 6,7% par rapport à 2016. Le tout en dégageant un chiffre d’affaires de 2,3 millions d’euros, 3,12 millions d’euros pour l’ensemble du groupe.

Des chiffres d’autant plus impressionnants qu’ils ont décuplé en une vingtaine d’années. En 1995, la compagnie n’avait transporté que 2,2 millions de passagers. « Notre taux de croissance moyen est de 11% », révèle Cao Anh Son, directeur France et Europe de Vietnam Airlines. « Maintenant nous visons le cap des 30 millions de pax en 2018 », ajoute-t-il.

« Ces impressionnants résultats sont les fruits du travail de la direction dans le renouvellement de la flotte, de l’extension des réseaux de vols, de l’amélioration continue de nos services, et du renforcement de nos coopérations multilatérales (…) », fait savoir la compagnie dans un communiqué.

Un tourisme franco-vietnamien en plein boom

« En France, comme au Vietnam, les conditions macro-économiques sont excellentes, et nous comptons surfer sur la demande touristique en pleine croissance », explique aussi Cao Anh Son.

En effet, en 2017, le Vietnam a reçu près de 13 millions de visiteurs, un chiffre en augmentation de … 129,1% d’après des données officielles. Parmi eux, 1,8 million d’européens (+116%), et 255 000 Français (+106%, deuxième marché après le Royaume-Uni).Pour rappel, le gouvernement vietnamien a adopté le 9 juin 2018 une exemption de visa pour les Français se rendant au Vietnam moins de 15 jours.

A l’heure actuelle, Vietnam Airlines opère 13 vols par semaine entre la France et son pays d’origine, avec un vol quotidien vers Hanoï, et 6 par semaine vers Hô-Chi-Minh-Ville. Plusieurs de ses vols sont d’ailleurs opérés par Air France, avec qui la compagnie vietnamienne détient des accords de code-share, notamment sur le réseau domestique français.

D’autant plus que d’après les chiffres donnés par le nouvel ambassadeur du Vietnam en France, Nguyen Thiep, près de 54 000 vietnamiens se sont rendus dans l’hexagone en 2017, en faisant le premier demandeur de visa d’Asie du Sud-Est. « 2018 sera encore meilleure et sera l’année du tourisme commun entre nos 2 pays », veut croire l’ambassadeur nommé ce début d’année 2018.


Lundi 5 Février 2018

https://www.atlasinfo.fr

Vietnam : inauguration de la plus longue ligne de téléphérique au monde

La plus longue ligne de téléphérique au monde a été inaugurée dimanche à An Thoi, au Vietnam, reliant cette ville du sud du pays à l’île de Phu Quoc, dans la province méridionale de Kien Giang, sur une distance de 8,9 km.

Le téléphérique va permettre de réduire de moitié le temps de trajet entre la ville d’An Thoi et l’île de Phu Quoc, avec une vitesse de 8,5 mètres par seconde, rapporte lundi la presse locale.

Ce système de transport composé de six pylônes, qui fait partie du parc national de Phu Quoc, dispose de 69 cabines capables de transporter 30 passagers chacune et utilise la technologie des téléphériques à trois câbles.

Le parc national de Phu Quoc abrite 929 espèces végétales, dont 42 sont en voie de disparition. Il fait partie de la réserve naturelle de Kien Giang, qui a été reconnue «réserve mondiale de la biodiversité» par l’UNESCO en 2006.


5 février 2018

http://www.liberation.fr

En mer de Chine, l’armée chinoise ne connaît pas la crise

Par Arnaud Vaulerin

Des nouvelles photos révèlent l’ampleur des travaux qui se sont intensifiés en 2017 et la mainmise militaire de Pékin sur des archipels disputés par les voisins de la Chine.

La crise nord-coréenne n’aura pas arrêté les bétonneuses chinoises. L’année dernière, alors que les bruits de bottes et d’hélices se multipliaient autour de la péninsule coréenne, Pékin a poursuivi son grand chantier de construction de forteresses marines dans la mer de Chine méridionale.

Les photos publiées ce lundi par le site philippin The Inquirer sont éloquentes. Elles confirment que le régime chinois est en passe d’achever son colossal projet de colonisation militaire d’îlots et de récifs des archipels des Spratleys et des Paracels. En s’asseyant sur les arbitrages internationaux et en se reniant sur ses grandes déclarations pacifistes et civiles qui présentaient ces infrastructures comme des postes de secours et d’observation climatique il y a encore une poignée d’années.

Sur les clichés pris entre juin et décembre, à une hauteur de 1 500 mètres environ, on distingue clairement l’emprise des infrastructures sur des terres à peine émergentes des flots il y a encore quelques années : phares, radomes (coupoles protégeant les radars des intempéries), immeubles de plusieurs étages, vastes hangars, systèmes de surveillance et de radars civils et militaires, tour de contrôle, héliports…

C’est sans compter toutes les installations mises en place pour transporter d’énormes quantités de terre, cimenter et bâtir ces îles artificielles à partir de sept récifs (Fiery Cross, Cuarteron, Gaven, Johnson South, Mischief, Subi et Hughes). Les photos montrent d’ailleurs la présence de cargos servant à acheminer des matériaux et des outils de construction sur ces polders que la Chine a commencé à bâtir à toute vitesse à partir de 2013-2014.

Abris et missiles

En décembre, l’Asia Maritime Transparency Initiative (Amti) du Centre d’études stratégiques internationales de Washington révélait l’ampleur des travaux rien que pour 2017, une «année constructive» dans les Spratleys et les Paracels (les îles North, Tree et Triton), écrivait l’Amti. «La plus grande partie des constructions a eu lieu sur Fiery Cross, avec des travaux sur près de 11 hectares.» Photos à l’appui, le groupe d’experts qui suit l’évolution des grands travaux chinois depuis plusieurs années avance que des installations souterraines dans le sud de l’île pourraient héberger des munitions et que des abris en dur accueilleraient des missiles.

En 2016, Pékin avait déjà déployé des engins balistiques sur l’île Woody dans les Paracels, revendiquée par Taiwan et le Vietnam, que les Chinois occupent depuis 1956 et appellent Yongxing. Lors de précédents travaux sur Fiery Cross, des sites de stockage d’eau et de carburants avaient déjà été mis en évidence. L’année dernière, d’autres récifs, Subi et Mischief, ont également connu des chantiers. Ces trois nouvelles îles sont dorénavant dotées de pistes d’atterrissage pouvant accueillir des avions civils ou militaires.

Car la militarisation de ces nouveaux «territoires» conquis et bâtis par la Chine ne fait plus débat. Sur les clichés publiés par The Inquirer, et précédemment par l’Amti, la présence de vaisseaux de la marine chinoise est maintes fois repérée. A ceux-ci s’ajoutent des flottilles de bateaux civils, de gardes-côtes et de pêcheurs chinois qui ratissent les flots pour chasser pêcheurs et observateurs qui s’approchent trop près des îles accaparées par le régime chinois.

Pions et verrous

Pékin entend s’assurer du contrôle de cette mer, qu’elle considère comme son pré carré. Les eaux du Pacifique sont riches en ressources halieutiques et géologiques, et toute la région est un carrefour stratégique et commercial où la Chine veut régner face aux porte-avions et aux bases américaines dans le Pacifique.

L’arrivée de Xi Jinping à la présidence chinoise a accéléré le déploiement de son armée bien au-delà de ses frontières terrestres. Le nouveau timonier a lancé une vaste modernisation de ses troupes pour les déployer dans les airs et sur les mers d’une Asie en pleine surenchère sécuritaire. Et les petits îlots que Pékin a bétonnés et militarisés à tout-va sont autant de petits verrous et d’avant-postes pour affirmer la toute-puissance de Pékin. Et si depuis cinq ans, les décisions de justice et les déclarations n’ont pas manqué pour rappeler la Chine de Xi Jinping à un semblant d’ordre international, Pékin a continué d’avancer ses pions.

Arnaud Vaulerin


mardi 6 février 2018

https://fr.vietnamplus.vn

Le Vietnam, troisième exportateur mondial de caoutchouc

Hanoi (VNA) – Le Vietnam est actuellement le troisième producteur et exportateur mondial de caoutchouc naturel, selon l’Association du caoutchouc du Vietnam.

En 2017, le pays a produit près de 1,4 million de tonnes de caoutchouc naturel pour 2,3 milliards de dollars, soit une croissance de 11,4% en volume et de 36% en valeur.

En même temps, le Groupe de l’industrie du caoutchouc du Vietnam (VRG) a exploité plus 250.000 tonnes de latex et réalisé un chiffre d’affaires de 21.380 milliards de dongs (+20% par rapport au plan fixé) dont plus de 4.100 milliards de profit (+36%).

Le VRC a contribué 1.707 milliards de dongs au budget d’Etat. -VNA


08/02/2018

https://www.meretmarine.com

Le Vietnam met en service deux nouvelles frégates du type Gepard

par Matthias Espérandieu

Mardi 6 février, la marine vietnamienne a officiellement mis en service, dans la base navale de Cam Ran, deux frégates anti-sous-marines construites en Russie, rapporte l’agence Tass. Les Tran Hung Dao et Quang Trung s’ajoutent aux deux précédentes unités du type Gepard livrées au Vietnam en 2011, les Dinh Tien Hoang et Ly Thai To. Les deux nouveaux bâtiments de combat sont en particulier voués à à des missions de lutte anti-sous-marine.

Une frégate légère polyvalente

La classe Gepard est un type de frégate légère russe issu du projet d’escorteur soviétique 11661 dont la construction n’a commencé qu’au début des années 90. Seules deux de ces frégates de 2000 tonnes, 102 mètres de long et 13 mètres de large, ont été réalisées pour la marine russe par le chantier Zelenodolsk. Les Tatarstan et Dagestan ont été mises en service très tardivement (2002 et 2012).

La version vietnamienne (projet 11661E aussi appelée Gepard 3.9), au design plus moderne, reçoit 8 missiles antinavire SS-N-25 et un canon de 76 m sur la plage avant. Elle est aussi dotée de deux systèmes surface-air, à savoir deux tourelles AK-630 CIWS à l’arrière et, sur l’avant, une tourelle CADS-N-2 Palma employant de manière combinée deux canons multitubes de 30 mm et 8 missiles à courte portée Sosna-R. À cela s’ajoutent deux mitrailleuses de 14.5 mm et deux autres de 7.62 mm. Concernant les moyens de lutte anti-sous-marine, les informations demeurent à ce stade assez contradictoires.

Le Vietnam, premier client export du Gepard

Avec ses quatre Gepard, la marine vietnamienne devient la plus importante utilisatrice de ce type de bâtiment, dont seule la Russie était jusque là équipée dans sa version initiale. Les deux premières unités ont été commandées en 2006 et sont entrées en service en 2011. Par la suite, il a été question pour Hanoi d’acheter des corvettes Sigma auprès du groupe néerlandais Damen. Ce contrat n’a jamais vu le jour et le choix du Vietnam s’est finalement porté sur un allongement de la série Gepard. Un cinquième et un sixième bâtiments doivent d’ailleurs s’y ajouter.

Transférées au Vietnam via le semi-submersible Rolldock Star

Les quatre frégates vietnamiennes ont vu le jour dans le chantier de Zelenodolsk au Tatarstan, sur les bords de la Volga. Pour rejoindre la base navale de Cam Ranh, leur port d’attache, les bâtiments ont d’abord été transférés au port de Novorossiysk, sur la mer Noire. Un navire de transport civil semi-submersible a ensuite été affrété pour les convoyer l’un après l’autre jusqu’en Asie. Il s’agit du Rolldock Star de l’armement néerlandais Rolldock BV. Construit au chantier allemand Flensburger Shiffbau-Gesellschaft en 2014, ce navire de 151.5 mètres de long est spécialement conçu pour le transport de colis lourds, notamment au profit du secteur offshore. En configuration semi-submersible, il peut s’enfoncer de plus de 12 mètres afin de charger un colis flottant, qui est ensuite mis au sec après déballastage.

Réaffirmation de la puissance navale vietnamienne

Le renouvellement de la flotte de combat de surface du Vietnam va de pair avec la montée en puissance de son arme sous-marine. Le pays d’Asie du Sud-est aligne désormais six sous-marins conventionnels du type Kilo 636 MV construits en Russie et transportés eux aussi par des cargos semi-submersibles de chez Rolldock. Les deux derniers Kilo ont rejoint les rangs vietnamiens l’année dernière. Longs de 72 mètres et affichant un déplacement d’environ 3000 tonnes en plongée, ces bâtiments sont dotés de six tubes de 533mm et peuvent mettre en œuvre jusqu’à 18 torpilles.

Réalisés à Saint-Petersbourg par les chantiers de l’Amirauté dans le cadre d’une commande de plus de 2 milliards de dollars signée en décembre 2009, ces six bâtiments ont vocation à renforcer les forces navales vietnamiennes, avec en toile de fond les disputes territoriales au sud de la mer de Chine.


mardi 13 février 2018

https://fr.vietnamplus.vn

La communauté des Vietnamiens en France célèbre le Nouvel an lunaire

Hanoï (VNA) – Dans une ambiance festive du Têt traditionnel (Nouvel an lunaire), la communauté des Vietnamiens a organisé diverses activités pour célébrer la plus grande fête du Vietnam.

Dans la soirée du 12 février, le Nouvel An du Chien 2018 a été organisé solennellement à l’Hôtel de ville de Paris avec la participation d’un millier de personnes vietnamiennes et françaises.

Lors de cet événement, la maire de Paris, Mme Anne Hidalgo, a adressé à la communauté des Vietnamiens en France ses meilleurs vœux pour une année de succès, contribuant au succès de Paris et de toute la France.

L’ambassadeur du Vietnam en France, Nguyên Thiêp, a souligné des contributions de la communauté des Vietnamiens au développement de la France dans divers domaines, citant l’exemple les musiciens Tran Van Khe et Nguyen Thien Dao, les peintres Le Ba Dang et Diem Phung Thi, le professeur Tran Thanh Van, le mathématicien Ngo Bao Chau, etc.  

Il a également noté qu’en 2017, le relations franco-vietnamiennes avaient connu un développement heureux dans le commerce et le tourisme. Selon lui, l’année 2018 devrait offrir des opportunités de développement spéciales aux deux pays dans le contexte où le Vietnam et la France augmenteraient  l’échange des délégations à l’occasion des 45 ans de l’établissement de leurs relations diplomatiques, des 5 ans de la signature de l’Accord du partenariat stratégique Vietnam – France et des 45 ans de la signature de l’Accord de Paris.

Auparavant, le 10 février, la communauté des Vietnamiens dans la ville de Vitré, en Bretagne, a également célébré le Têt traditionnel.

Présent à cet événement, le maire de Vitré, Pierre Mehaignerie a vivement apprécié des contributions actives de la communauté des Vietnamiens dans cette ville. « La naissance de l’Association des Vietnamiens à Vitré permettrait de renforcer les activités d’échange culturel bilatéral », a-t-il affirmé. –VNA


16/02

https://www.lesechos.fr

Sables mouvants

Henri Gibier / Directeur des développements éditoriaux

Le sable a façonné notre civilisation. Depuis les pharaons, nos bâtisseurs ont recours à lui. Mélangé au carbonate de sodium, il a donné la pâte de verre qui a permis aux artisans italiens, de Murano à Rome, de créer les merveilles de la Renaissance et aux scientifiques de se servir d’un microscope. De nos jours il se trouve, surtout via la fabrication des puces, à l’origine de la révolution informatique. La Silicon Valley a usé et abusé du sable de Californie, provoquant de graves dégâts écologiques. Car l’exploitation, comme la commercialisation, de ce matériau si pratique et si banal a longtemps échappé à la vigilance des défenseurs de l’environnement. Pourtant, elle peut lui infliger des transformations massives et irréversibles, sans qu’on les perçoive avant qu’il ne soit trop tard. Un scénario qui est en train de se produire en Asie, la partie la plus dynamique de l’économie mondiale. Si Singapour se place dans le peloton de tête des zones les plus prospères de la planète, il le doit notamment à un colossal transfert des ressources sableuses existant autour de lui, au détriment des Etats voisins. Dès 1997, la Malaisie bloquait ses exportations de sable vers les îles singapouriennes, suivie par l’Indonésie – qui a vu disparaître de ce fait plus d’une vingtaine de ses propres îlots, littéralement aspirés par-delà la frontière -, puis par le Vietnam, en 2009. À l’automne, c’est le Cambodge qui a fini par interdire la vente de son sable à Singapour : avec amertume, on blague à Phnom Penh sur les extensions de terres réalisées grâce à ces achats, licites ou illicites, par les Singapouriens, en leur suggérant d’y planter plutôt le drapeau cambodgien. La Chine, on l’imagine, a de son côté d’immenses besoins, proportionnels à sa taille. Elle est porteuse de nouveaux risques, eux aussi à son échelle.


21/02/2018

http://www.lefigaro.fr

La version définitive définitive du TPP publiée

Par  Le Figaro.fr avec Reuters

La version définitive du Partenariat transpacifique (TPP), accord de libre-échange dans la zone Asie-Pacifique, a été publiée mercredi en vue de sa signature en mars par 11 pays après le retrait des Etats-Unis. Une vingtaine de dispositions qui avaient été introduites à la demande de Washington dans le texte originel ont été retirées dans la version finale. Elles concernaient pour la plupart les droits de propriété intellectuelle, notamment dans le domaine pharmaceutique, ce qui faisait craindre une hausse du coût des médicaments.

Ces dispositions controversées ne figureront donc pas dans la version du TPP qui sera signée formellement le 8 mars au Chili par 11 pays: Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam. Ces pays représentent ensemble 13% du produit intérieur brut (PIB) mondial. Avec les Etats-Unis, qui se sont retirés du TPP à l’initiative de Donald Trump, le bloc aurait pesé 40% du PIB mondial.

Washington n’a pas totalement exclu de réintégrer à l’avenir le TPP, le président américain posant comme condition d’obtenir un « meilleur accord », mais cette perspective est jugée peu probable à court terme par les autres membres.

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