Revue de presse Vietnam / Mai 2020

Sélectionnée par Francis Gendreau

05/05/2020

https://lecourrier.vn

Il reste 50 patients en cours de traitement

Selon le Comité national de direction de la prévention et de la lutte contre le COVID-19, du lundi 4 mai 18h00 au mardi 5 mai 06h00, le Vietnam n’a détecté aucun nouveau cas de contamination au coronavirus SARS-CoV-2.

Le Vietnam n’a signalé aucun nouveau cas de transmission locale depuis 19 jours (de 06h00 le 16 avril à 06h00 le 5 mai). Parmi les 271 cas confirmés à ce jour au Vietnam, 131 sont des cas importés qui ont été mis en quarantaine dès leur entrée au Vietnam. Lundi 4 mai, deux patients de COVID-19 ont été annoncés guéris, portant le nombre de guérisons à 221. Les personnes nouvellement guéries continueront d’être placées en quarantaine durant 14 jours.

Lundi soir 4 mai, le Comité national de direction de la prévention et de la lutte contre le COVID-19 a annoncé que le 251e cas de coronavirus – un homme de 64 ans domicilié dans la province de Lundi Nam (Nord), était décédé de la cirrhose. Auparavant, il avait été testé négatif quatre fois au coronavirus SARS-CoV-2.

Guéries et de retour à la famille

Parmi les 50 patients en cours de traitement dans six établissements de santé, 10 ont été testés négatifs une fois et 11 autres, au moins deux fois.

Parmi les patients graves, les 19e et 161e cas (deux femmes de 64 ans et de 88 ans) n’ont plus de fièvre et sont nourris par sonde. Le 91e cas (un Britannique de 43 ans) a été testé négatif au coronavirus quatre fois consécutives mais il est toujours dans une situation clinique grave.

Actuellement, 25.625 personnes sont en quarantaine, dont 246 dans des hôpitaux, 6.165 dans des centres de confinement et 19.214 à domicile. VNA/CVN

Jeudi, mai 07, 2020

COVID-19 : le Vietnam lève toutes les restrictions de transport routier à partir du 7 mai 2020

Le ministère des Transports a décidé de supprimer toutes les restrictions de transport routier à partir de 0h00 le 7 mai 2020.

Hanoi (VNA) – Le ministère des Transports a décidé de supprimer toutes les restrictions de transport routier à partir de 0h00 le 7 mai 2020.

Cette ordonnance a été donnée sur la base de la situation épidémique actuelle au Vietnam qui est essentiellement contrôlée.

Il a également demandé de poursuivre les mesures de prévention et de lutte contre l’épidémie telles que : port de masques dans les espaces publics (gares, quais…) et dans les véhicules tout au long du voyage, déclarations médicales, vérification de la température corporelle, lavage des mains avec du savon ou une solution antiseptique (avec au moins 60% d’alcool)… Parallèlement, le ministère des Transports a demandé de continuer à limiter la communication, les repas et les boissons dans les véhicules de transport; de désinfecter les véhicules avant et

immédiatement après la fin du voyage.

Récemment, le ministère des Transports a publié le document No 4208/BGTVT-CYT sur la mise en quarantaine médicale des membres d’équipage des vols internationaux des compagnies aériennes vietnamiennes. –VNA

07/05/2020

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Hanoi : un pont aérien pour livrer des centaines de millions de masques du Vietnam

Morad Djabari et La rédaction de RTL

INFO RTL – Après la Chine, la France a établi une liaison directe avec le Vietnam pour faire livrer plusieurs centaines de millions de masques grand public d’ici fin mai.

Un nouveau pont aérien d’urgence est mis en place pour remédier au manque de masques sur le territoire. Après la Chine, la France a établi une liaison directe avec le Vietnam pour livrer plusieurs centaines de millions de masques grands public d’ici la fin du mois de mai.

Contrairement à l’opération montée avec la Chine en mars, les commandes portent cette fois sur plusieurs centaines de millions de masques grands publics, lavables et réutilisables. L’objectif est d’approvisionner les pharmacies, les écoles, les préfectures et les agents publics dans le cadre du déconfinement.

Une cinquantaine de vols en provenance du Vietnam sont censés atterrir à l’aéroport Roissy- Charles de Gaulle au cours du mois de mai, soit environ deux par jour. La gestion de la chaîne d’approvisionnement est assurée par Bolloré Logistics.

Réception à Roissy CDG

Il s’agit du deuxième pont aérien du gouvernement après celui mis en place en mars avec la Chine. Depuis le 16 mars, les arrivées d’avions cargo remplis de matériel sanitaire en provenance de Chine se succèdent à Roissy CDG pour acheminer des masques FFP2 et chirurgicaux mais aussi des blouses, des gants et des respirateurs.

08/05/2020

https://lecourrier.vn

Le Vietnam offre des masques médicaux à des organisations et amis français

Jeudi 7 mai, l’ambassade du Vietnam à Paris a offert des masques médicaux à des organisations et autorités locales.

Plus de 15.000 masques ont été remis à l’Union générale des Vietnamiens de France, à l’Union des étudiants vietnamiens en France, à l’Association d’amitié Franco-Vietnamienne, aux groupes de députés d’amitié France – Vietnam auprès du Sénat et de l’Assemblée nationale, au Parti communiste français, aux mairies de Paris, de Montreuil et de Choisy-le-Roi, ainsi qu’à des amis et partenaires français.

D’après l’ambassadeur vietnamien Nguyen Thiêp, les amis français étaient très touchés de la solidarité, de l’amitié et de l’affection des Vietnamiens.

Les représentants du journal L’Humanité n’ont pas pu cacher leurs émotions en recevant la première assistance du Vietnam qui, selon eux, devrait aider les deux peuples à s’approcher l’un de l’autre.

Mme Stéphanie Dô, présidente du groupe d’amitié France – Vietnam auprès de l’Assemblée nationale, a remercié le Vietnam pour son assistance opportune. Elle a promis de distribuer rapidement ces masques médicaux fabriqués au Vietnam à des personnes âgées.

Le président de l’Union générale des Vietnamiens de France, Hanoi Huu Nhân, a déclaré que l’assistance de l’ambassade du Vietnam était une action grandement significative et pratique, contribuant à réduire l’anxiété des expatriés, car le port du masque serait obligatoire dans de nombreux lieux publics après que la France assouplirait les mesures de restriction.

La France est l’un des pays d’Europe occidentale les plus durement touchés par la pandémie de COVID-19. Jeudi 7 mai, elle a confirmé 137.779 cas positifs au nouveau coronavirus dont 25.987 décès. Selon les prévisions, la vie socio-économique sera progressivement rétablie à partir du 11 mai, après huit semaines de confinement national. VNA/CVN

Dimanche, 10 Mai, 2020 https://www.humanite.fr

Le Vietnam face à la pandémie : une stratégie efficace

Par Jean-Pierre Archambault et Paul Fromonteil, respectivement secrétaire général et vice- président coopération de l’Association d’Amitié Franco-Vietnamienne (AAFV).

Le Vietnam a été félicité par l’Organisation mondiale de la santé pour sa stratégie efficace de lutte contre la pandémie du Covid-19. Quelques titres de la presse française parmi beaucoup d’autres tout aussi élogieux, la presse étrangères n’étant pas en reste (1) : « Face au Covid-19, les clés du succès vietnamien » ; « Hanoi : le miracle vietnamien » ; « L’insolente réussite du Vietnam face au Covid-19 » ; « Hanoi : Vietnam, le pays à zéro mort » ; « Viet Nam Zéro mort du coronavirus : comment expliquer le mystère vietnamien ? » ; « L’étonnant succès du Vietnam communiste face au coronavirus ». Le Vietnam est donc cité en exemple pour sa stratégie efficace de lutte contre le coronavirus.

Les chiffres sont là pour étayer ces titres et le bilan vietnamien est jugé globalement crédible par l’Université John Hopkins, une référence sur la question (en Asie de l’Est, le cas de Taiwan :

6 morts, 420 cas). Les journaux soulignent la transparence dont font preuve les autorités vietnamiennes dans leur politique d’information vis-à-vis de la population sur les questions sanitaires, Ainsi Ouest-France, le 22 avril : « Il y a sans doute un peu plus de cas, il y a peut- être des morts dont on n’a pas connaissance dans les campagnes. Mais s’il y avait des gens qui se rendaient massivement aux urgences, on le saurait. Il n’y a aucune entreprise gouvernementale pour masquer la situation. Avec les réseaux sociaux, très utilisés au Vietnam, ce serait de toute façon très difficile. » Si donc la presse écrite informe largement sur le bilan exceptionnel du Vietnam, en revanche, il faut noter le silence des télévisions et radios qui, par ailleurs, nous saturent de reportages sur la Corée du Sud (les bons élèves), la Chine (méfiance). Une certaine conception de l’information…

Un des meilleurs résultats au monde face au Covid-19

Pays « en voie de développement », peuplé de 94 millions d’habitants, le Vietnam a mis en œuvre une stratégie de défense à « bas coût » et a réussi à faire bien mieux que de nombreux pays riches, en premier lieu les États-Unis, mais aussi la France. Cela alors qu’il était parmi les plus exposés, à cause de sa proximité avec la Chine.

L’État vietnamien, protecteur, a endigué le virus de manière humaine et appliquée. Les Vietnamiens ont fait corps avec le gouvernement. Le système public de santé décentralisé, où l’hôpital occupe une place prépondérante, a joué tout son rôle.

Et, non seulement le Vietnam a protégé sa population, mais il a aussi offert des masques à d’autres pays, dont la France.

Le Vietnam a de nombreuses expériences de confrontations avec des épidémies depuis la crise du SRAS en 2003, celle de la grippe aviaire et enfin celle du MERS qui ont marqué la mémoire collective des Vietnamiens. Personne n’a donc pris le sujet à la légère. Sans parler des guerres de libération.

Trois maîtres-mots ; anticiper, dépister et isoler

Dès les premiers signes de présence potentielle du virus, le gouvernement a anticipé. En effet,

« la première évaluation du risque a été faite début janvier, peu de temps après l’annonce par la Chine de l’apparition des premiers cas de contamination », s’est félicité Kidong Park, représentant de l’OMS à Hanoi La fermeture des frontières, notamment celle avec la Chine, longue de 1300 kilomètres, a été faite dès le 1er février. La fermeture des écoles a été effective depuis la fête du Nouvel An vietnamien, le Têt, le 25 janvier.

Ont été mis en œuvre le repérage et le testage des personnes qui pouvaient présenter quelques symptômes ainsi que leur isolement immédiatement et localement, dans les écoles, des centres de l’armée ou des hôtels pendant 15 jours. Le Vietnam a donc adopté une stratégie extrêmement offensive pour retrouver toutes les personnes contaminées et celles avec qui elles avaient été en contact. Cette stratégie avait déjà porté ses fruits lors de l’épidémie de SRAS.

Autres mesures :

  • Bien sûr le port par tous de masques de tous types (tissu, papier…), des masques réellement existants ! Pour cela un certain nombre d’entreprises qui produisent des vêtements ont été orientées vers la production de masques, plusieurs millions par jour.
  • La diffusion par tous les moyens des mesures de protection, des gestes barrières, notamment par smartphone.
  • Un confinement progressif qui s’est rapidement assoupli.
  • La mobilisation de nombreuses entreprises pour produire des respirateurs de réanimation à faible coût.
  • Un filet social pour les plus vulnérables.

Système politique et confucianisme

Enfin, la presse a souligné le rôle déterminant du système politique vietnamien. Le Vietnam et les pays de l’Asie de l’Est, dont la population se montre particulièrement disciplinée, ont réussi jusqu’à présent à endiguer et contenir la vague que nous prenons de plein fouet. L’excellence a des dimensions politiques, culturelles et civilisationnelles. Pour Jean-Noël Poirier, ancien ambassadeur de France au Vietnam, il ne s’agit pas d’un hasard, dans ces pays de culture confucéenne, « la défense et les intérêts du groupe l’emportent sur le droit de l’individu ».

Les relations France-Vietnam porteuses d’avenir

Si l’on regarde l’évolution de la pandémie en comparant les développements des situations en France, aux États-Unis, au Vietnam et en Chine, quelques idées fortes se dégagent. Ce n’est pas du côté d’un néo-libéralisme au service du capital financier ou d’une vision hégémonique que se trouvent les solutions. Au contraire, la crise pose une question incontournable, celle de la recherche d’autres voies pour le développement de l’humanité, pour des relations mondiales fondées sur l’amitié des peuples et la coopération : l’exemple du Vietnam le prouve. La réponse mondiale à la pandémie ne peut être construite que dans la multi-latéralité, dans le respect des identités, des intérêts de chacun. C’est la condition pour que le multi-latéralisme soit efficace. La pandémie traverse les frontières, la réponse ne peut être pertinente que dans cette dimension humaine. Les résultats obtenus au Vietnam nous intéressent donc et la situation exige de développer des relations qui ne soient plus celles d’un pays « riche » – la France – avec un pays « pauvre » – le Vietnam – mais d’assurer ces relations dans une réciprocité pleine de développements intéressants et prometteurs.

Le sens de l’amitié et de la solidarité qui nous a conduits à la création de l’AAFV (Association d’Amitié Franco-Vietnamienne) prend donc des dimensions encore plus fortes avec le changement d’étape que souligne la pandémie. Les rapports France-Vietnam peuvent être un terrain pour la construction de réponses et de relations entre les peuples et les États.

Lundi, mai 11, 2020 https://fr.vietnamplus.vn

Alain Ruscio : “Hô Chi Minh, un exemple qui reste très actuel”

À l’occasion du 130e anniversaire de la naissance du Président Hô Chi Minh, l’historien français Alain Ruscio a accordé une interview au Courrier du Vietnam de l’Agence vietnamienne d’information.

Hanoi, 11 mai (VNA) – À l’occasion du 130e anniversaire de la naissance du Président Hô Chi Minh (19 mai 1890), l’historien français Alain Ruscio a accordé une interview au Courrier du Vietnam de l’Agence vietnamienne d’information. Alain Ruscio partage les ouvrages qu’il a réalisés sur lui, ses pensées et ses sentiments pour le leader éminent.

Durant vos années de recherches sur le Vietnam, à partir de quand vous êtes-vous intéressé à Hô Chi Minh, à son combat communiste et à sa personnalité ?

En fait, je suis né à la vie politique au moment de la lutte du peuple français dénonçant l’agression de l’impérialisme américain contre le Vietnam. Je me souviens de mes premières manifestations quand j’avais 17 ans. Avec nos camarades, nous criions “Hô, Hô, Hô Chi Minh !”, car le président du Vietnam était le symbole de son peuple.

Parmi ces caractères de l’Oncle Hô : vie simple, refus du luxe, désintéressement, engagements jamais démentis en faveur du peuple vietnamien, lesquels vous impressionnent le plus ?

Buste de Ho Chi Minh à Montreuil

On ne peut pas découper la personnalité de l’Oncle Hô. Sa vie et son œuvre forment un tout. Et chacun, même ses adversaires, devaient reconnaître qu’il était sincère, désintéressé et modeste. Même lorsqu’il est devenu chef d’État, il n’a cessé de suivre une vie simple, honnête, choisissant une simple paillote au luxe du palais de l’ancien gouverneur général. À ce titre, il est un exemple qui reste très actuel. Et la personnalité de Hô Chi Minh demeure l’objet d’un grand intérêt en France.

Le Père de l’indépendance du Vietnam vous a inspiré combien d’ouvrages durant votre carrière de chercheur ?

Je peux dire qu’en fait, Hô Chi Minh est présent dans tous mes livres. Comme j’ai beaucoup travaillé sur l’histoire du colonialisme français, j’ai rencontré en permanence l’Oncle Hô, et pas seulement à propos du Vietnam. Car son combat et son message ont été très suivis par tous les colonisés, par tous les “Parias”, du nom de son premier journal (publié en 1922 à Paris en France, ndlr).

Plus spécifiquement, j’ai consacré trois livres au président, un recueil de textes publié à l’occasion de son centenaire en 1990, une réédition du Procès de la colonisation française de Nguni Ái Quôc en 1999, enfin mon dernier ouvrage, qui est une sorte de parcours dans sa vie, Hô Chi Minh, Écrits et Combats, en 2019.

Dans ce récent livre, comme dans celui de 1990, j’ai reproduit les deux versions du Testament de Hô Chi Minh (la première, rendue publique dès son décès et la seconde, complète, publiée ultérieurement), dont le message principal était l’unité du pays. Il ne l’a pas connue, hélas, mais six années après sa mort, le Vietnam a recouvré son unité et mis fin à plus d’un siècle d’ingérences occidentales.

Vous avez également écrit le septembre 2019 un article intitulé Hô Chi Minh, un combattant de l’émancipation humaine paru dans L’Humanité. Le leader vietnamien a-t-il suscité en vous du respect et de l’admiration ?

Oui, mais il s’agit d’un respect d’un point de vue de l’héritage de Hô Chi Minh, pas comme on vénère un Dieu ou un homme inaccessible, mais comme un père dont on observe la vie et l’œuvre, dont on s’inspire.

Évidemment, sa vie n’échappe pas à la lutte idéologique qui a lieu en Occident : il y a certes les “pour”, mais il y a aussi les “contre”, car le président symbolise, pour certains, la défaite d’un colonialisme français et de l’impérialisme américain.

Alain Ruscio, né en 1947, est un spécialiste de la guerre d’Indochine, historien, chercheur indépendant, qui a consacré l’essentiel de son travail, dans un premier temps, à la colonisation française en Indochine et à la guerre d’Indochine. De 1978 à 1980, il fut correspondant de presse de L’Humanité au Vietnam et au Cambodge.

Il dirige actuellement le Centre d’information et de documentation (CID) sur le Vietnam contemporain (CID – Vietnam), fondé en 1984. Ce centre, selon lui, a longtemps été le seul en France et même hors du Vietnam à rassembler une documentation importante et variée sur le Vietnam contemporain sous tous ses aspects.

Alain Ruscio fait savoir qu’en raison des travaux dans le Centre culturel du Vietnam dans la rue Albert, à Paris, le CID n’a plus de locaux. “C’est un sujet que nous abordons souvent avec nos collaborateurs et avec les amis vietnamiens de Paris. Nous espérons pouvoir un jour rouvrir le CID”. – CVN/VNA

15 mai 2020 https://www.lemonde.fr

Pékin profite de la pandémie mondiale pour renforcer ses positions en mer de Chine du Sud

Les manœuvres chinoises répétées ont suscité une vaste réprobation de la part de ses proches voisins et des Etats-Unis.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, tout démontre que la Chine profite de la crise sanitaire qui paralyse les Etats-Unis et mobilise l’attention des pays d’Asie du Sud-Est pour renforcer ses positions dans les zones disputées de la mer portant son nom : cette mer de Chine méridionale revendiquée dans sa totalité par Pékin et, en partie, par les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, Taiwan et le Sultanat de Brunei.

Alors que la montée en puissance chinoise dans la région ne cesse de croître depuis plusieurs années, de tout derniers développements illustrent la volonté pékinoise de s’engouffrer dans la

« brèche » stratégique que le Covid-19 semble avoir creusée en cette période d’incertitude globalisée. Le 3 mars, un bâtiment des garde-côtes chinois éperonne et coule un navire de pêcheurs vietnamien dans le secteur des îles Paracels, disputées entre Pékin et Hanoi (et occupées par les Chinois depuis 1974.) L’équipage de huit hommes est ensuite capturé ainsi que les marins de deux autres bateaux vietnamiens venus à la rescousse de leurs compatriotes. Tous seront relâchés un peu plus tard.

Toujours en mars, les Chinois installent deux « centres de recherche » sur les récifs de Fiery Cross et de Subi situés dans les îles Spratleys, dans une zone revendiquée par les Philippines et le Vietnam. Officiellement, ces laboratoires seraient sous la juridiction de l’académie des sciences chinoise à des fins de recherche écologique, minérale et géologique. En réalité, soupçonnent des experts, une telle installation pourrait être destinée à des recherches plus « stratégiques » concernant la présence dans les fonds sous-marins de pétrole et de métaux rares… Ces deux récifs sont des îles artificielles « poldérisées » sur lesquelles les Chinois ont construit, il y a quelques années, des pistes d’atterrissage d’une longueur de 3 000 mètres où des avions de chasse et des bombardiers peuvent atterrir.

« Provocation »

En avril, la pression pékinoise n’a pas faibli : un bateau des garde-côtes de Malaisie signale la présence, dans leurs eaux territoriales, du navire chinois Haiyang Dizhi 8. La zone où patrouille ce « navire sondeur » est proche de celle où croise un bateau d’exploration malaisien pour le compte de Petronas, la compagnie pétrolière d’Etat. La Malaisie n’a pas réagi officiellement à cette violation de sa zone économique exclusive, mais le bateau a poursuivi sa surveillance du navire espion, qui était protégé par sept bâtiments des garde-côtes chinois…

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Lire aussi Chine : la diplomatie du « loup combattant »

Toujours en avril, le régime pékinois annonce que les îles Paracels et Spratleys, qui recouvrent l’ensemble des territoires disputés de la mer de Chine du Sud, seraient désormais placées sous la tutelle administrative de deux nouveaux districts, du nom de Xisha et Nansha, eux-mêmes rattachés à la ville de Sansha, dans le sud de l’île méridionale d’Hainan. Un pas de plus vers une tentative de contrôle global d’un vaste espace maritime où, selon les cartes du site de l’Asia Maritime Transparency Initiative, un centre de recherche et d’analyse basé à Washington, le Vietnam, les Philippines et la Malaisie occupent cependant encore à eux trois une vingtaine d’îles, d’îlots et autres « rochers » partiellement submergés.

L’annonce chinoise a immédiatement suscité la colère du Vietnam, qui a dénoncé une « grave violation de sa souveraineté ». Selon le spécialiste des questions stratégiques en Asie du Sud- Est Carl Thayer, ces décisions du pouvoir pékinois sont « illégales », ressemblent à de la « provocation » et font fi de toutes les réglementations internationales.

La Chine démontre de longue date un total mépris à l’égard de ces dernières : en 2016, la Cour permanente d’arbitrage de La Haye avait conclu, après avoir été saisie par Manille, que la revendication chinoise sur l’ensemble de la mer de Chine méridionale n’avait « aucun fondement juridique ». La même cour avait accusé Pékin de « violer les droits souverains des Philippines » en envoyant des bateaux « commettre des actes illicites » dans l’archipel. La Chine avait rejeté le verdict, l’estimant « nul et non avenu », comme le rapporta alors l’agence de presse Chine nouvelle.

« Jeu de dupes »

L’empire du Milieu, dont la périphérie s’élargit, est donc plus que jamais à la manœuvre, profitant d’une épidémie mobilisant les énergies internationales et régionales. « Je pense que l’objectif des Chinois consiste en une stratégie délibérée d’émerger de la crise avec un coup d’avance sur ses rivaux », observe Peter Jennings, directeur de l’Institut australien de politique stratégique et ancien haut fonctionnaire du ministère de la défense du gouvernement de Canberra. « Tout cela est, en partie, un jeu de dupes, mais souligne aussi la volonté chinoise de tirer avantage de toutes les possibilités tactiques offertes par la prise de distance américaine [au plan stratégique] et l’affaiblissement régional. »

Cette agressivité chinoise renouvelée a suscité une vaste réprobation, à commencer par les Etats-Unis : « L’incident [de l’éperonnage du bateau de pêcheurs vietnamiens] est le dernier d’une longue série d’activités [chinoises] qui ont pour objet des revendications contraires aux lois en mer de Chine du Sud », s’est insurgé la porte-parole du département d’Etat américain, Morgan Ortagus.

Même les Philippines, que le président Rodrigo Duterte n’a cessé de rapprocher de la Chine tout en les éloignant graduellement de l’allié américain, ont réagi à ces développements en affichant leur solidarité avec le Vietnam : dans un communiqué daté du 8 avril, le ministère des affaires étrangères a regretté que de pareils incidents « affaiblissent le potentiel d’une véritable relation de confiance » entre Pékin et les pays de l’Asean, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est.

La Chine pourrait-elle créer le vide autour d’elle ? C’est ce qu’anticipe Peter Jennings, l’expert australien : « La République populaire finira peut-être par dominer la mer de Chine méridionale, mais dans une région où elle aura perdu la confiance de ses voisins et où elle n’aura plus de véritables amis. »

Bruno Philip (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est)

19/05/2020

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Le port maritime international de Hai Phong accueille un porte-conteneur de 90.000 tonnes

Le port international Tân Cang Hai Phong au Nord a accueilli mardi 19 mai le porte-conteneur ONE CONTRIBUTION de 90.000 tonnes, qui navigue actuellement sous le pavillon de Japon.

Le porte-conteneur ONE CONTRIBUTION, d’une capacité de 8.560 TEU, opère sur la ligne reliant directement le Sud et le Nord du Vietnam à côte Ouest américaine.

Il fait partie des 11 navires du consortium The Alliance qui réunissent quatre principaux armateurs : One (Japon), Yang Ming (Taiwan), Hyundai Merchant Marine HMM, (République de Corée), et Hapag Lloyd (Allemagne). En avril, ce port a également accueilli le porte-conteneur CSCL BOHAI SEA du groupe COSCO de plus de 120.000 tonnes.

One Contribution à quai à Hai Phong

Situé dans le district de Cat Hai, ville de Hai Phong, Tân Cang Hai Phong est le premier port en eau profonde de la zone économique clé du Nord. Il regroupe sept localités que sont Hai Phong, Hanoi, Quang Ninh, Hai Duong, Hung Yên, Bac Ninh et Vinh Phuc.

Ce port est un projet réalisé et exploité par une joint-venture comprenant la compagnie générale vietnamienne Tân Cang Sài Gon, la SARL japonaise MITSUI O.S.K Lines, la compagnie taïwanaise Wan Hai Lines et le groupe japonais Itochu.

Ce port est capable d’accueillir des navires de plus de 12.000 TEU. VNA/CVN

22/05/2020

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2020 : les catastrophes naturelles seront féroces et imprévisibles

2020 sera sans doute l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées. Depuis l’ère préindustrielle, la température moyenne à la surface du globe augmenterait de +1,1°C. Le Vietnam estime qu’il y aura une année de graves catastrophes naturelles.

Les informations ont été communiquées par Trân Hông Thai, directeur général du Département général de météorologie et d’hydrologie (ministère des Ressources naturelles et de l’environnement).

Selon Trân Hông Thai, en raison du changement climatique, on a observé des mutations anormales de ces catastrophes naturelles, non seulement pendant la saison des pluies mais aussi tout au long de l’année. Par conséquent, le secteur de la météorologie et de l’hydrologie doit réactualiser fréquemment son système national de prévision hydrométéorologique.

Le service météorologique britannique (Met Office) prévoit une température moyenne mondiale pour 2020 entre +0,99°C et +1,23°C avec une estimation centrale de 1,11°C depuis la période préindustrielle (1850-1900). De plus, la forte volatilité de l’atmosphère à l’échelle mondiale et régionale est le signe de catastrophes hydrométéorologiques potentielles cette année.

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a envoyé une note à tous les États membre qui permet aux États membres d’être particulièrement vigilants sur les risques météorologiques tels que la pluie, les inondations, les tempêtes, les catastrophes liées au changement climatique et météorologiques. Le risque de multiples catastrophes naturelles survenant dans le même pays peut être accru.

Trân Hông Thai a déclaré qu’au Vietnam, depuis le début de l’année, de nombreux phénomènes météorologiques et climatiques inhabituels tels que de fortes pluies avec des orages et de la grêle se sont produites en continu dans les provinces du Nord. Par ailleurs, la sécheresse et l’intrusion saline augmentent dans le Sud et le Centre.

Face à ces défis, depuis fin 2019, le Département général de météorologie et d’hydrologie a publié un certain nombre de documents officiels ordonnant à toutes les unités du système national de prévisions de procéder à une évaluation sur la prévision et la lutte contre les catastrophes en 2019.

Le directeur général de ledit Département a estimé qu’il ne restait qu’un mois pour la saison des pluies. Le système national a suivi les fluctuations de la météo afin de fournir les informations relatives aux agences en charge de la gestion des catastrophes naturelles.

Diêu Thuy/CVN

27/05/20

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Treize personnes interpellées en France dans le cadre de l’enquête sur la mort de 39 migrants en 2019

Les corps de 31 hommes et 8 femmes, originaires du Vietnam, avaient été découverts à bord d’un camion frigorifique dans la zone industrielle de Grays, à l’est de Londres.

Le Monde avec AFP

Treize interpellations ont eu lieu, mardi 26 mai, en Ile-de-France, dans le cadre de l’enquête ouverte après la découverte en octobre en Angleterre des corps de 39 migrants vietnamiens morts dans un camion frigorifique. Dans un communiqué diffusé mercredi 27 mai, le parquet de Paris précise que ce sont, au total, 26 arrestations qui ont eu lieu le même jour, en France et en Belgique.

Le 23 octobre 2019, les cadavres de 31 hommes et de 8 femmes, dont deux adolescents de 15 ans, avaient été découverts à bord d’un conteneur dans la zone industrielle de Grays, à l’est de Londres. Celui-ci provenait du port belge de Zeebruges.

Lire aussi La découverte de 39 cadavres dans un camion au Royaume-Uni, illustration macabre du trafic d’êtres humains

Voies migratoires clandestines

Plusieurs personnes ont déjà été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Au Royaume-Uni, le chauffeur du camion, originaire d’Irlande du Nord, a été inculpé d’homicide involontaire, de blanchiment d’argent et de complot en vue de favoriser une immigration illégale. Au Vietnam, onze personnes avaient également été interpellées.

La découverte du camion avait provoqué une forte émotion et mis en lumière les voies migratoires clandestines très organisées entre le Vietnam et l’Europe. Le conteneur était arrivé par ferry au port de Purfleet, sur la Tamise, en provenance de Zeebruges, en Belgique.

Samedi, mai 30, 2020 https://fr.vietnamplus.vn

Confirmation d’un nouveau cas de COVID-19, portant le nombre total à 328 cas

À 6h le 30 mai, le Comité de direction national pour la prévention et le contrôle du COVID-19 a déclaré qu’un nouveau cas de COVID-19 avait été confirmé, portant le nombre total à 328 cas. Hanoi (VNA) – À 6h le 30 mai, le Comité de direction national pour la prévention et le contrôle du COVID-19 a déclaré qu’un nouveau cas de COVID-19 avait été confirmé, portant le nombre total à 328 cas.

Le patient 328 est un enfant d’un an qui a été mis en quarantaine à l’entrée et n’a pas pu infecter la communauté. Il a eu un contact près avec le patient 314 revenu de la Russie sur le même vol. Le 13 mai, ces patients de la Russie sont arrivés à l’aéroport de Van Don sur le vol VN0062, isolés au régiment 125, dans la province de Hai Duong (Nord). Le même jour, le patient a été échantillonné pour le test qui a donné un résultat négatif. Le 28 mai, le centre du contrôle des maladies de la province de Hai Duong a prélevé un quatrième échantillon qui a donné un résultat positif. Le 29 mai, les résultats des tests de l’Institut national d’hygiène et d’épidémiologie ont donné des résultats positifs pour le SRAS-CoV-2. Actuellement, ce patient est isolé et traité à l’hôpital des maladies tropicales de Hai Duong.

Ainsi, jusqu’à cette date, le nombre total de cas sur le vol VN0062 était de 34 cas, tous mis en quarantaine immédiatement après l’entrée.

A partir du 6h le 16 avril jusqu’à 6h le 30 mai, c’est-à-dire, 44 jours consécutifs au Vietnam, il n’y a pas d’infection dans la communauté. 7 870 personnes en contact étroit ou revenues de l’étranger sont isolées.

Selon le sous-comité national de traitement, le comité de direction de l’épidémie de COVID-19, à ce jour, 279 des 328 patients de COVID-19 sont guéris (représentant 85% de tous les cas de COVID -19 dans le pays).

Les 49 autres patients sont traités dans 9 hôpitaux provinciaux et centraux dans un état de santé stable. Actuellement, il y a 9 patients ayant le premier résultat négatif avec le virus du SRAS-CoV-2 et 17 patients avec le résultat négatif 2 fois ou plus avec le virus du SRAS-CoV-2.

VNA

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