Peut-on boire du jus de canne à sucre vietnamien en France ?

Voici l’histoire d’un produit née d’une passion pour le Vietnam.

En 2011, Christophe Luijer est parti au Vietnam. Là-bas, partout où il allait, on lui proposait de se désaltérer avec un verre de jus de canne. Une boisson artisanale, produite au fur et à mesure de la demande, en pressant une canne, sachant que cette sorte de roseau donne l’équivalent d’un gobelet de jus quand elle mesure 50 centimètres. « J’ai eu un double coup de foudre, pour le Vietnam et pour cette boisson« , se souvient cet ancien spécialiste du génie climatique. Depuis, Christophe Luijer s’est rendu une trentaine de fois dans ce pays d’Asie, le temps de développer plusieurs produits et outils autour de la canne à sucre.

Le premier est un extracteur de jus de canne aux normes CE qu’il a déjà vendu à une trentaine d’exemplaires. Notamment à un zoo belge qui donne ensuite les « bagasses », soit le résidu fibreux issu de l’extraction de jus, à ses éléphants qui raffolent de sa saveur sucrée.

Deuxième produit : des cannes à sucre surgelées que Christophe Luijer importe pour alimenter ses machines à extraire le jus. En effet, la canne à sucre n’étant pas cultivée en Europe, elle doit être importée. Las, il n’est pas question de la faire voyager fraîche car elle noircit rapidement sous l’effet de l’oxydation.

Troisième produit : une boisson à base de jus de canne (97%) et de calamansi (3%), un agrume d’Asie du Sud-Est qui ressemble mi à une mandarine, mi à un kumquat. « On a déjà proposé de me racheter le brevet de la recette pour 350 000 euros car nous sommes les premiers à avoir réussi à stabiliser ce jus qui s’oxyde très vite. Nous avons travaillé dix-huit mois pour le stabiliser », assure Christophe Luijer.

Dans le Delta du Mekong

Les bouteilles de 260 ml sont entièrement produites au Vietnam. Les cannes viennent de champs cultivés par de petits producteurs, dans le Delta du Mekong, au sud du Vietnam. Là-bas, la température ne baisse jamais en dessous de 25°C et le taux d’humidité est maximum, deux atouts climatiques propices à des cannes de très bonne qualité organoleptique et naturellement riches en vitamines, notamment celles du groupe B, et minéraux. « Ces paysans n’utilisent aucun pesticide, assure Christophe Luijer. D’ici quelques temps, nous devrions être certifiés bio ».

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