Revue de presse Agent orange / Mai 2021

Sélectionnée par Francis Gendreau

16/05/2021
https://fr.vietnamplus.vn

Procès du Roundup : une condamnation de Monsanto confirmée en appel en Californie

Une cour d’appel de Californie a confirmé la condamnation de Monsanto, racheté par l »allemand Bayer, dans le procès intenté par un retraité malade d’un cancer qu’il attribuait à l’utilisation de Roundup.

Washington (VNA) – La justice américaine a confirmé vendredi 14 mai la condamnation de Monsanto, racheté par le groupe allemand Bayer, dans le procès intenté par un retraité malade d’un cancer qu’il attribue à l’utilisation du désherbant Roundup.

La cour d’appel de San Francisco a en effet refusé de revenir sur le cas d’Edwin Hardeman, comme le demandait Bayer, entérinant la condamnation du groupe à payer 25 millions de dollars de dommages et intérêts au retraité.

Edwin Hardeman, qui avait été diagnostiqué d’un lymphome non hodgkinien en 2015, attribue sa maladie à l’utilisation régulière du désherbant au glyphosate.

Il a été un des premiers plaignants à attaquer Monsanto en justice, accusant l’herbicide qu’il avait utilisé sur sa grande propriété pendant 25 ans, de provoquer un cancer et le groupe Monsanto de tromper les utilisateurs en affirmant que le produit au glyphosate était inoffensif.

Les juges « ont confirmé le jugement du tribunal de district en faveur d’Edwin Hardeman dans son action alléguant que le pesticide Roundup de Monsanto a causé son lymphome », dit l’arrêt qui rappelle que « depuis 2015 des milliers de victimes de cancer ont poursuivi Monsanto devant les tribunaux d’Etat comme fédéraux ».

Devant la cour d’appel, le groupe s’est dit « déçu » par le jugement et affirme continuer de « poursuivre toutes les options légales, y compris de soumettre le cas à la Cour suprême ».

En juin 2020, le géant allemand avait annoncé un accord amiable à dix à onze milliards de dollars pour indemniser des plaignants américains, dans le cadre du litige l’opposant à des milliers de plaignants aux Etats-Unis sur le Roundup, pesticide à base de glyphosate commercialisé par sa filiale Monsanto.

25/05/2021
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L’Union interparlementaire soutient la reconnaissance de l’écocide

L’Union Interparlementaire (UIP) a approuvé une résolution demandant aux parlements nationaux de reconnaître le crime d’écocide, a annoncé mardi le député Samuel Cogolati (Ecolo-Groen) qui préside la délégation belge à l’assemblée de cette organisation regroupant 179 parlements à travers le monde.

La résolution « invite les Parlements membres de l’Union Interparlementaire à renforcer le droit pénal pour prévenir et punir les dommages graves causés à l’environnement, qu’ils soient commis en temps de paix ou en temps de guerre, et à reconnaître le crime d’écocide afin de prévenir les menaces et les conflits résultant des catastrophes liées au climat et à leurs conséquences ». L’initiative portée par la Belgique a été acceptée par les pays des 5 continents, à l’exception de l’Inde, de la Turquie et du Nicaragua. « C’est la première fois qu’une organisation internationale se prononce en faveur de la reconnaissance du crime d’écocide, et ce, à travers un consensus quasi universel », s’est réjoui le député.

La reconnaissance de l’écocide dans le droit pénal permettra d’élargir la possibilité de poursuivre aux niveaux national et international les crimes les plus graves contre l’environnement. « Agent orange au Vietnam, destruction des réserves d’eau au Nigeria ou contamination du sol par Chevron-Texaco en Equateur, l’introduction du crime d’écocide permettrait de mettre fin à l’impunité. Pour donner un exemple, la Marée noire de l’Erika, c’est

20.000 tonnes de fioul qui ont souillé la Bretagne et tué 150.000 oiseaux à cause d’une multinationale qui voulait faire des économies sur son pétrolier. Et à combien s’élevait l’amende? Seulement 375.000 euros », a fait remarquer M. Cogolati.

Le sujet a récemment également été discuté au niveau européen: le Parlement européen a approuvé la semaine dernière en plénière un rapport d’initiative demandant à l’UE de faire de la lutte contre les crimes environnementaux, à l’échelle globale, une des priorités de sa politique extérieure. Le texte soulignait l’impunité qui règne actuellement dans ce domaine, et les effets du changement climatique sur les droits de l’homme. L’UE et ses Etats membres devraient « ouvrir la voie, au sein de la Cour pénale internationale (CPI), à de nouvelles négociations entre les parties en vue de faire reconnaître l »écocide’ comme crime international en vertu du Statut de Rome », indique la résolution adoptée. (Belga)

28/05/21
https://www.militarytimes.com

VA to start processing Vietnam vets’ claims for conditions newly linked to Agent Orange poisoning

Veterans Affairs officials on Thursday announced they will immediately begin processing disability claims for three new illnesses linked to Agent Orange exposure in Vietnam, even though final rules on the cases are still a few weeks away.

“Many of our nation’s veterans have waited a long time for these benefits,” said VA Secretary Denis McDonough in a statement. “VA will not make them wait any longer. This is absolutely the right thing to do for veterans and their families.”

Presumptive benefits for the three conditions – bladder cancer, hypothyroidism, and Parkinsonism – were mandated by Congress in the annual defense authorization bill passed in December.

For the last five months, VA officials have been working on how to implement that order, to ensure the extra workload doesn’t overload the claims processing system. The previous presidential administration had said the work could take up to 24 months, but McDonough in February publicly vowed to speed up that process.

About 52,000 veterans and another 6,000 family members of deceased veterans are expected to qualify for the new benefits, which can be worth several thousand dollars a month.

Adding the three illnesses to the list of presumptive conditions related to service in Vietnam is key, because it removes the need for documentation conclusively linking veterans’ illnesses to their time in the ranks.

The government already recognizes 14 other conditions connected to widespread chemical defoliant use during the Vietnam War, which sickened hundreds of thousands American veterans.

VA staff noted that the rulemaking work still continues for the change, but they are looking at ways to speed the lengthy review process by getting cases filed as soon as possible. Payouts could be sent out in coming months.

Department officials will also review existing cases which were denied in the past to see if they qualify for benefits now. They could not say how many individuals may be affected by that move.

Veterans who were denied in the past do not need to take any action to have their case reviewed. Depending on the results of their case review, the department could send out retroactive payments to their initial date of filing, leading to large windfalls for some individuals.

The list of new presumptives does not include high blood pressure, a condition that outside health advocates say has strong links to chemical defoliant exposure but was not included in the defense legislation last year.

Outside advocates estimate as many as 160,000 additional veterans would qualify for disability

benefits if that condition were added to the presumptive list. Lawmakers are pushing to do that in a pair of sweeping toxic exposure bills which advanced in Congress this week.

27/05/2021
https://fr.vietnamplus.vn

ONU : Le Vietnam copréside le débat sur la protection de l’environnement dans les conflits armés

La protection de l’environnement dans les conflits armés est une responsabilité commune de la communauté internationale, a affirmé Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l’ONU.

New York (VNA) – La protection de l’environnement dans les conflits armés est une responsabilité commune de la communauté internationale, a affirmé l’ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès des Nations Unies (ONU).

L’ambassadeur Dang Dinh Quy a fait cette déclaration lors d’une discussion en ligne, organisée conjointement le 26 mai, par les Missions du Vietnam, du Niger, du Costa Rica, de la Belgique, de la Suisse, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’organisation de consolidation de la paix PAX, en écho de la Semaine des Nations Unies pour la protection des civils.

Il a souligné la nécessité de prêter attention à la restauration de l’environnement après les conflits pour aider les civils à stabiliser rapidement leur vie et à maintenir une paix durable.

Il a déclaré aux participants que l’agent orange/dioxine avait causé de graves conséquences sur la population et l’environnement vietnamiens, car plus de 3 millions de Vietnamiens étaient victimes de la dioxine et des centaines de milliers d’hectares de terres étaient contaminés par ce produit chimique.

Pendant ce temps, le règlement des conséquences de la dioxine nécessite d’énormes ressources et du temps, a-t-il ajouté.

Le diplomate vietnamien a profité de cette occasion pour remercier les États membres de l’ONU, les organisations et la communauté internationale d’avoir soutenu le Vietnam dans la détoxication et l’assistance aux victimes de la dioxine.

La Semaine des Nations Unies pour la protection des civils, qui se déroule du 24 au 28 mai 2021, est un événement annuel organisé en marge de la discussion ouverte du Conseil de sécurité sur la protection des civils. Elle attire la participation de plus de 100 représentants des pays membres des Nations Unies, organisations œuvrant dans le domaine de la protection humanitaire et environnementale. Il s’agit de la deuxième fois que le Vietnam co-organise un événement sur ce sujet.

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