Revue de presse Vietnam / Juin 2021

Sélectionnée par Francis Gendreau

01/01/ 2021
https://www.lesechos.fr

L’Asie du Sud-Est submergée par une nouvelle vague de Covid

Pics d’infection, nouveau variant, pénurie de vaccins… La situation sanitaire se dégrade en Asie du Sud-Est. La Malaisie bascule ce mardi en confinement total. Le Vietnam durcit les restrictions après avoir découvert un nouveau variant quand la Thaïlande enregistre un nombre record de contaminations.

Par Yann Rousseau

A minuit, lundi soir, la Malaisie a basculé dans un confinement total. Inquiet de la récente envolée de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a décrété, jusqu’au 14 juin, « la fermeture de tous les secteurs sociaux et économiques », à l’exception d’une poignée d’activités jugées essentielles. Les établissements scolaires, les commerces qui ne vendent pas de la nourriture ou des produits de première nécessité, mais aussi les bureaux sont fermés.

S’ils sortent brièvement, les habitants ne devront se déplacer que dans un rayon de 10 kilomètres autour de leur adresse. « Avec des lits d’hôpitaux, et notamment ceux en unités de soins intensifs, déjà occupés à leur maximum, il était crucial de mettre en oeuvre un confinement complet pour ne pas paralyser notre système de santé », a expliqué le ministre de la Défense, Ismail Sabri Yaakob.

Relativement épargnée depuis le début de la crise sanitaire, la Malaisie fait face, comme l’ensemble de l’Asie du Sud-Est, à une envolée des infections, avec un taux de contamination par million d’habitants désormais supérieur à celui mesuré en Inde. Sans atteindre ces seuils alarmants, la Thaïlande, le Vietnam, le Cambodge ou encore les Philippines se retrouvent, eux aussi, seize mois après le début de la pandémie, face à leurs heures les plus difficiles.

Un variant hybride

Pour expliquer cette rapide dégradation, les autorités malaisiennes indiquent que les rassemblements à l’occasion des fêtes de l’Aïd el-Fitr marquant la fin du Ramadan ont probablement contribué à l’accélération de l’épidémie dans ce pays en majorité musulman de 33 millions d’habitants. Elles pointent aussi la diffusion rapide dans la région des variants indien, anglais et sud-africain.

Au Vietnam, le gouvernement, qui vient de mettre en place de nouvelles restrictions de mouvement à Hô Chi Minh-Ville – sa capitale économique -, s’inquiète lui de l’apparition d’un variant encore jamais isolé, décrit comme un hybride des souches indienne et anglaise. Cette forme de coronavirus n’a pas encore été reconnue par la Gisaid, la grande base de données sur les mutations de la maladie, mais elle est déjà présentée comme « particulièrement contagieuse » par le ministre vietnamien de la Santé, Nguyen Thanh Long.

La Thaïlande, qui n’a pas encore isolé ce « mutant » dans ses contaminations, a enregistré, lundi, un nouveau record d’infections avec 5.485 cas positifs, dont 1.953 dans ses prisons, où le virus s’est rapidement diffusé ces dernières semaines. Au Cambodge, les autorités repèrent désormais 600 nouveaux cas par jour, contre moins d’une dizaine en janvier et février.

Peu de vaccins

Pour tous ces pays, la crise est d’autant plus douloureuse qu’ils sont dans l’incapacité de déployer rapidement des campagnes de vaccination efficaces. Devenue un acteur clé de la production mondiale de composants électroniques, de pièces automobiles, de textile ou de biens de consommation, l’Asie du Sud-Est n’est jamais montée en gamme dans le secteur de la pharmacie et se retrouve dépendante d’un approvisionnement en vaccins venus de Chine, d’Inde ou d’Occident.

Ayant surmonté la crise sanitaire l’an dernier sans trop de dommages, les capitales de la région ont en outre tardé à commander des doses aux grands laboratoires ou à mobiliser des budgets exceptionnels pour financer ces achats coûteux pour des pays encore en développement. Les analystes notent aussi qu’il est parfois plus difficile de convaincre les populations locales de la pertinence d’une injection. Au Vietnam, moins de 1 % de la population est totalement vaccinée. En Thaïlande, ce ratio atteint 1,6 % quand il approche 4 % en Malaisie. Dans le pays, les entreprises viennent de lancer plusieurs campagnes pour récompenser, en café, cheese-cake ou bons de réduction, les habitants acceptant de se rendre dans les centres de vaccination.

02/06/2021
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Poursuites contre la mission chrétienne soupçonnée d’avoir contaminé Hô-Chi-Minh-Ville

La police du district de Go Vap à Hô-Chi-Minh-Ville a ouvert dimanche matin une enquête criminelle sur la Mission Revival Ekklesia, une congrégation chrétienne qui est devenue un foyer infectieux du Covid-19. La municipalité a enregistré 126 patients liés au groupe de la mission depuis mercredi.

Les enquêtes préliminaires ont déterminé que ce groupe religieux n’avait pas respecté les mesures de prévention de la Covid-19, ce qui a entraîné l’infection de nombreuses personnes.

Selon le Centre de contrôle des maladies de Hô-Chi-Minh-Ville, les personnes liées au groupe de la mission Revival Ekklesia présentaient un risque d’infection très élevé car les membres se réunissaient dans un petit espace mal ventilé et ne portaient pas de masque de protection.

Enquête policière

Il y a plusieurs jours, lorsque les premiers cas ont été détectés à la mission religieuse, les dirigeants de la ville ont demandé à la police d’enquêter sur la façon dont la mission a été gérée. La chaîne d’infections liée à la mission est la plus importante de la ville. Le ministère de la santé a confirmé 94 des 126 cas

L’analyse du séquençage génétique montre que cinq patients de la mission sont porteurs de la souche indienne Covid-19. De nombreux endroits de la ville ont été isolés pour freiner la propagation du virus. Par exemple, 700 travailleurs d’une entreprise du parc industriel de Tan Binh ont dû être mis en quarantaine dans ses locaux.

Nguyen Tan Binh, chef du service de santé de Go Vap a cité les résultats des enquêtes ce lundi, affirmant que la secte religieuse compte 55 membres au lieu de 20 comme il l’avait annoncé précédemment. Certains cas positifs avaient fait une fausse déclaration, tandis que d’autres n’ont pas encore fait de déclaration de santé.

07/06/2021
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CORONAVIRUS: S’approvisionner en vaccins, un casse tête pour le dragon vietnamien !

Les chambres de commerce américaine, européenne, britannique et australienne disent qu’elles ne peuvent pas faire grand-chose pour aider le Vietnam à s’approvisionner en vaccins Covid-19 rapidement comme certains l’ont suggéré.

Lors d’une conférence virtuelle organisée par la Chambre de commerce et d’industrie du Vietnam (VCCI) à la fin du mois de mai, plusieurs représentants d’associations commerciales, y compris étrangères, ont exprimé le souhait d’être autorisés par le gouvernement vietnamien à participer à la recherche de vaccins Covid-19.

Le 31 mai, le ministre vietnamien de la Santé, Nguyen Thanh Long, a déclaré que le ministère ne monopolisait pas l’importation des vaccins Covid-19. Toute localité ou entreprise souhaitant avoir accès aux vaccins Covid-19 peut contacter le ministère de la santé ou les entreprises qui ont déjà été autorisées à les importer, a-t-il dit. Cependant, les principales chambres de commerce étrangères au Vietnam ont déclaré que la situation ne permettait pas un accès facile aux vaccins.

« Ce n’est pas comme commander du dentifrice en ligne »

Les fabricants de vaccins travaillent dur pour augmenter la production, mais « ce n’est pas comme commander du dentifrice en ligne », a-t-il déclaré. « Comprenez bien qu’il n’y a pas de plan magique qui puisse faire en sorte que les vaccins apparaissent ici rapidement ».

Selon M. Sitkoff, l’Amcham poursuit ses discussions avec les hauts responsables sur l’approvisionnement et la distribution des vaccins, y compris les moyens par lesquels les membres de l’association peuvent aider le Vietnam.

L’AmCham soutient l’initiative du gouvernement de créer un fonds pour les vaccins Covid-19. En fait, 88 % de ses membres disent qu’eux-mêmes ou leurs entreprises seraient prêts à payer pour recevoir un vaccin de haute qualité au Vietnam. Les entreprises américaines sont prêtes à apporter des ressources dès lors qu’il existe un plan et un calendrier transparents pour la livraison du vaccin, a déclaré M. Sitkoff.

L’AmCham et nombre de ses membres exhortent le gouvernement américain à donner la priorité au Vietnam alors qu’il commence à donner des vaccins excédentaires à d’autres pays.

À l’heure actuelle, les États-Unis disposent d’un excédent de vaccins, car la demande de vaccins a considérablement diminué et plus de 63 % des adultes ont reçu au moins une dose, selon AP. Les États-Unis ont approuvé trois vaccins produits par les géants pharmaceutiques Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson.

08/06/2021
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Qu’attendre du nouveau Premier ministre vietnamien ?

OPINION. Pham Minh Chính vient de prendre les commandes de la quatrième puissance économique de l’ASEAN, qui est en plein boom. Qui est-il ? Quels sont ses objectifs alors que le Vietnam pourrait accueillir de nombreuses entreprises installées aujourd’hui en Chine. Par Pascal Junghans, président Cereinec, chercheur associé, Centre de recherche en gestion (EA CNRS).

Pascal Junghans

Le nouveau Premier ministre vietnamien, Pham Minh Chính, a pris les commandes d’une économie en plein boom. Élu par le Congrès du Parti communiste puis confirmé, le 5 avril 2021, par un vote de l’Assemblée nationale, il accède, à 62 ans, au cercle très fermé des quatre dirigeants principaux de ce pays de 98 millions d’habitants, avec Nguyen Phu Trong, 76 ans, Secrétaire général du Parti unique ; Nguyen Xuan Phuc, 66 ans, Président de la République, et Vuong Dinh Hue, 64 ans, Président de l’Assemblée nationale. Qu’attendre de cet homme qui prend les commandes d’un pays parmi les plus dynamiques dans la région du monde la plus dynamique ? La réponse se trouve en partie dans son passé ainsi que dans les dossiers qu’il doit traiter.

Homme discret

Pham Minh Chính est un homme discret qui laisse derrière lui bien peu d’informations sur sa vie. Agé de 17 ans, en 1975, à la fin de la guerre « américaine », il est diplômé d’un doctorat en droit, selon Bloomberg. Membre du Comité central du Parti communiste depuis le 11eme congrès, en 2011, il accède à son Bureau politique, l’instance suprême, lors du 12eme congrès, en 2016, indique l’agence officielle de presse du Vietnam. Celle-ci ajoute qu’il a été Président de la Commission centrale d’organisation du Parti, chargée de préparer les nominations des cadres à tous les échelons, ainsi que chef du sous-comité « pour la protection politique interne », soit la lutte anti-corruption. Ces positions de pouvoir permettent de placer des hommes à soi aux postes-clé.

Auparavant, Pham Minh Chính aurait eu une carrière de 25 ans au sein du ministère de la Sécurité publique, selon Intelligence on line, une lettre confidentielle française, généralement bien informée. Selon nos informations, il a été en poste à l’Ambassade du Vietnam à Bucarest entre 1981 et 1984 et a occupé le poste de Vice-ministre de la Sécurité publique chargé des finances, des sciences, de la technologie et de l’environnement ; en clair, le renseignement économique. Bref, Pham Minh Chính appartient au groupe des dirigeants issus du ministère de la Sécurité qui prend de plus en plus de place dans le pouvoir vietnamien depuis le 12e congrès de 2016. Droits de l’Homme et libertés publiques ne devraient pas se trouver à l’ordre du jour. La vague d’arrestations qui a précédé l’ouverture du 13e congrès se serait poursuivie ensuite. Des ONG ont protesté contre une possible violation des accords commerciaux conclus, notamment avec l’Union européenne, qui protègent les droits humains. Est-ce la crainte que des exigences accrues de libertés émergent d’une politique poussant à un fort développement économique ?

Doubler le PIB par habitant d’ici 2030

Car le congrès du Parti a fixé à Pham Minh Chính des objectifs élevés : achever l’industrialisation du pays en 2025, prendre une place importante dans l’économie asiatique, avec un doublement du PIB par habitant en 2030, pour le centenaire de la fondation du Parti communiste et, enfin, atteindre une société à hauts revenus en 2045, année du centenaire de la proclamation de l’indépendance du pays par Hô Chi Minh. Un sérieux défi pour Pham Minh Chính qui ne semble pas posséder d’expérience directe en matière économique. Il est ainsi le seul Premier ministre de l’histoire vietnamienne à ne pas être passé par le poste préparatoire de Vice-Premier ministre. Cependant, Pham Minh Chính a été secrétaire du Comité provincial du Parti de Quảng Ninh, de 2011 à 2014, où il a initié d’importantes réformes et de considérables projets d’infrastructure qui ont permis de placer cette importante région en tête du classement de l’indice de compétitivité provincial.

Si l’économie vietnamienne est bien diversifiée avec une industrie qui représente 39 % du PIB et 47 % pour les services, le Vietnam va faire face au développement de la robotisation de l’industrie dans les pays développés qui devrait réduire rapidement l’attractivité́ de ce pays aux faibles salaires qui dopent les exportations. Pham Minh Chính devra donc piloter la montée en gamme de l’économie vietnamienne. C’est d’ailleurs aussi la mission fixée par le Congrès du Parti communiste : « Accorder de l’importance à la transformation numérique nationale et au développement économique numérique sur la base du développement scientifique et technologique ». Tout repose sur des ressources humaines de haut niveau.

Chute des performances des systèmes éducatifs

Et c’est bien là que le bât blesse. Les évaluations de PISA, ce programme international mené par l’OCDE pour mesurer les performances des systèmes éducatifs, sont impitoyables. Le Vietnam figurait parmi les tout meilleurs mondiaux en mathématiques et sciences en 2012. En 2016, selon les derniers chiffres connus, le pays se trouve à une flatteuse huitième place mondiale en sciences mais avec une baisse de 4 par rapport à 2012. En mathématiques, c’est une sévère chute de 17 points. Les incontestables efforts accomplis par les autorités n’ont pas apporté les résultats escomptés. C’est certainement sur ce point que Pham Minh Chính devrait avoir le plus de travail.

12/06/2021
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« Ni Sinovac, ni Sinopharm »: pourquoi le Vietnam se méfie des vaccins chinois

En proie à une reprise de l’épidémie de Covid-19 et à une pénurie de doses, le Parti communiste vietnamien n’en a pas commandé à son puissant voisin, dont il se méfie.

Comme la plupart de ses concitoyens, Pham Lan a reçu début juin un SMS du ministère de l’Information. Assorti d’un numéro de compte bancaire, le message du gouvernement vietnamien invitait le peuple à soutenir le « fonds pour les vaccins contre le Covid-19 » afin d’aider à la fois à « l’achat, l’importation, la recherche et la fabrication domestique » de ces produits. « J’ai donné un million de dongs (environ 35 euros), car je veux aider mon pays à sortir rapidement de cette crise », explique la dentiste de 27 ans, établie à Hanoi. Le don de Lan, cumulé à celui de 230 000 autres citoyens ou entreprises, a permis de récolter plus de 260 millions d’euros en quelques jours. Soit un quart du budget estimé pour vacciner la population.

Cet appel à l’aide du Parti communiste vietnamien traduit la situation délicate du pays, qui avait pourtant géré très efficacement l’épidémie pendant plus d’un an. L’arrivée sur le territoire des variants britannique et indien, plus contagieux, a provoqué une forte augmentation des cas début mai. Depuis, ce sont plus de 6800 nouvelles contaminations qui ont été détectées, portant le total à près de 10 000 au 11 juin ; tandis que le nombre de morts a atteint 57. Partie du nord, la pandémie s’est répandue sur tout le territoire, donnant lieu à des confinements ciblés, comme à Ho Chi Minh-Ville, la capitale économique, au sud.

Défiance très forte par rapport au puissant voisin

Problème, les vaccins manquent. Si le gouvernement a dernièrement multiplié les accords, les 120 millions de doses, commandées directement auprès des fabricants (AstraZeneca, Pfizer-BioNTech, Moderna et Spoutnik V) ou par le biais du dispositif international Covax, peinent à arriver. Résultat, alors que seul 1,4% de la population a reçu une premières dose, la campagne vaccinale vietnamienne est la moins avancée au sein de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean). « L’objectif du gouvernement de vacciner 75 des 98 millions d’habitants d’ici un an paraît inatteignable », juge Le Hong Hiep, chercheur à l’Institut d’études sur l’Asie du Sud-Est, à Singapour.

Pendant ce temps, « la plupart des autres pays de la région ont recours aux vaccins chinois de Sinopharm ou Sinovac », note Giang Khac Nguyen, de l’université Victoria de Wellington, en Nouvelle-Zélande. Mais rien n’y fait : le Vietnam est le seul membre de l’Asean à rester totalement hermétique à la diplomatie chinoise du vaccin. L’autorisation donnée début juin à Sinopharm par Hanoi ne serait qu’un trompe-l’oeil, selon Giang Khac Nguyen : « Aucune discussion n’est en cours pour acheter des doses à Pékin. »

Le Vietnam a beau, comme l’empire du Milieu, être dirigé depuis des décennies par le Parti communiste, les relations bilatérales sont compliquées. « Du fait des nombreuses guerres entre eux au cours de l’Histoire, mais aussi de la domination économique de la Chine dans la région, il existe une défiance très forte chez les Vietnamiens vis-à-vis de son voisin du nord, résume Bill Hayton, chercheur associé auprès du think tank Chatham House. Le gouvernement mettrait sa légitimité en jeu s’il commandait massivement des flacons chinois. » « Les gens pensent que le virus a été créé par les Chinois, donc personne ne veut être vacciné avec leurs produits », croit savoir Pham Lan, la dentiste de Hanoi « Personnellement, je n’accepterais ni Sinovac ni Sinopharm. Je préfère un vaccin occidental comme Pfizer-BioNTech », renchérit Bui Duy, guide touristique dans la capitale.

Tensions en Mer de Chine du Sud

L’enjeu est aussi géopolitique. Les tensions en mer de Chine du Sud, où Pékin s’approprie des archipels disputés avec le Vietnam, jouent également sur la volonté de Hanoi d’éviter à tout prix de se fournir auprès du géant asiatique – dont les produits ont été homologués par l’OMS. « Si le régime accepte des vaccins chinois, comment pourra-t-il s’opposer ensuite aux agissements de Pékin dans les eaux de la région ? » questionne le chercheur Le Hong Hiep.

D’autant que le pays de l’oncle Ho compte sur sa propre production. Quatre vaccins sont en cours de développement, faisant du Vietnam le seul pays de l’Asean lancé dans cette course. Le plus prometteur d’entre eux, le Nanocovax, est entré dans sa troisième phase de test début juin et pourrait être autorisé localement au mois d’août. L’entreprise en charge de son développement, Nanogen, dit pouvoir produire 10 millions de doses par mois. Ce produit « made in Vietnam » serait en mesure de « sensiblement accélérer la campagne vaccinale », estime Le Hong Hiep. A Hanoi, Pham Lan, qui « croi[t] en la médecine vietnamienne », l’attend avec impatience.

16/06/2021
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Le Conseil électoral national annonce les résultats des législatives

Le président de l’Assemblée nationale du Vietnam, Vuong Dinh Hue, président du Conseil électoral national, a présidé le 10 juin à Hanoi, la 7e réunion du Conseil électoral national.

Vuong Dinh Huê a déclaré que les élections des députés à la 15e l’Assemblée nationale et aux Conseils populaires de tous échelons pour le mandat 2021-2026 s’étaient déroulées le 23 mai en toute sécurité, dans un climat de liesse populaire qui fait honneur à la démocratie vietnamienne… Le Conseil électoral national a voté et approuvé à l’unanimité le procès-verbal de clôture du scrutin et la résolution annonçant les résultats et la liste des personnes élues à la 15e législature de l’Assemblée nationale.

Lors d’une conférence de presse tenue le même jour, le vice-président permanent de l’Assemblée nationale et vice-président permanent du Conseil électoral national, Trân Thanh Mân a affirmé que le scrutin a été couronné de succès avec un taux de participation de 99,6%.

Selon le chef du Bureau du Conseil électoral national, Bui Van Cuong, les électeurs du pays ont élu les 500 députés de la 15e législature. Cependant, lors de la vérification de l’éligibilité des gagnants tel que prescrit par la loi, la victoire d’un candidat de la province de Binh Duong n’a pas été reconnue.

Le pourcentage de députés à plein temps a atteint 38,6% du nombre total de députés et celui de femmes députées, plus de 30 %, niveaux les plus élevés depuis la 6e législature. – VNA

17/06/ 2021
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L’UE propose la construction d’une université standard européenne à Hanoi

Le président du Comité populaire de Hanoi, Chu Ngoc Anh, et l’ambassadeur Giorgio Aliberti, chef de la délégation de l’UE au Vietnam, ont discuté de la construction de l’Université de gestion d’Europe.

Hanoi (VNA) – Le président du Comité populaire de Hanoi, Chu Ngoc Anh, et l’ambassadeur Giorgio Aliberti, chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Vietnam, ont discuté le 16 juin à Hanoi de la construction de l’Université de gestion d’Europe dans la capitale du Vietnam.

Le président du Comité populaire de Hanoi, Chu Ngoc Anh, a déclaré que la coopération avec l’UE avait soutenu Hanoi dans son développement intégral ces dernières années. Selon son plan de développement pour la période 2021-2025 et la vision pour la prochaine décennie, la capitale vietnamienne vise à devenir une ville verte, belle, civilisée et moderne. Par conséquence, les autorités municipales ont préconisé une réforme administrative afin de créer des conditions favorables aux communautés d’entreprises, dont les partenaires européens, a souligné Chu Ngoc Anh, espérant que Hanoi et ses partenaires européens continueront à renforcer la coopération bilatérale pour une prospérité commune.

Pour sa part, l’ambassadeur Giorgio Aliberti a souhaité que les autorités municipales soutiennent la mise en œuvre du projet de construction d’une université à Hanoi Avec la participation de neuf établissements d’enseignement de l’UE, de 20 universités européennes de premier plan et des établissements d’enseignement vietnamiens, le projet vise la construction d’une université standard européenne à Hanoi, spécialisée dans l’économie, le développement durable et vert et l’administration des entreprises, pour contribuer au développement des ressources humaines de la ville, a fait savoir un représentant du projet. – VNA

20/06/2021
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A Hô-Chi-Minh-Ville, un gang de bureaucrates matés par le parti

L’excellent site Asia Sentinel, dont nous vous recommandons la lecture, décrit les relations historiquement tendues entre les autorités nationales du Vietnam et celles qui gouvernent la mégapole du sud du pays, Hô-Chi-Minh-Ville. Celles-ci semblent s’orienter vers une voie plus productive après des décennies de querelles financières.

Hô-Chi-Minh-Ville compte 10 % de la population du Vietnam, mais génère 22 % du PIB du pays. Ce n’est pas seulement la dynamo financière et entrepreneuriale du pays, c’est aussi l’ancienne capitale du « Sud-Vietnam » anticommuniste, qui ne s’est pas encore entièrement réconciliée. Depuis la libération, la ville tentaculaire a envoyé la plupart de ses recettes fiscales au gouvernement central pour qu’il les redistribue aux régions les plus pauvres du Vietnam.

Au fil des ans, les autorités de la ville semblent avoir considéré qu’il était raisonnable que ce soit elles, et non les fonctionnaires de Hanoi, qui décident de la manière de dépenser la fraction des revenus générés localement qu’elles sont autorisées à conserver.

Peu de respect

Alors que Nguyen Tan Dung était Premier ministre du Vietnam de 2006 à 2015, l’administration de la ville de HCM et sa branche du Parti communiste se sont notamment montrées peu respectueuses des directives malvenues du centre. Oui, on a parlé de scandales immobiliers à HCM City et dans d’autres endroits, et on s’est plaint que là comme ailleurs, les favoris de Dung se sont livrés à des transactions personnelles inconvenantes. Était-ce excessif selon les normes vietnamiennes ? Ce n’est qu’après l’échec de Dung dans sa tentative d’élection au poste de secrétaire général du parti début 2016 et sa mise à la retraite qu’il est devenu évident que le « Boss » Le Thanh Hai et ses associés étaient les maîtres et les premiers bénéficiaires d’un réseau omniprésent de corruption municipale.

Avant 2016, 77 % des recettes fiscales générales perçues à HCM City étaient transférées au gouvernement central pour être redistribuées aux provinces vietnamiennes les plus nécessiteuses. Puis est arrivé un nouveau groupe de dirigeants à Hanoi, avec un programme de lutte contre la corruption. Ils ont augmenté la taxe à 82 %.

Pour réformer, il faut commencer par le quartier général de la police

Par le passé, les autorités locales auraient dû résister. HCM City était effectivement ruinée. Surtout après 2016, les recettes fiscales conservées par la ville n’ont pas fourni suffisamment de liquidités pour empêcher les grands projets d’infrastructure de prendre beaucoup de retard.

Le 16 décembre 2020, la police municipale a arrêté et inculpé de « mauvaise gestion des biens de l’État » l’associé de longue date d’un gang, celui du boss Le Thanh Hai, Tat Thanh Cang, principal secrétaire adjoint du comité du parti de la ville.

Puis, en mars, le Politburo a dépouillé Hai et Le Hong Quan, son adjoint de longue date au sein de l’organisation du parti de Hanoi, de leurs anciens titres et récompenses du parti – une mesure qui ouvre la voie à leur jugement devant les tribunaux pénaux. Quan serait devenu un témoin de l’État. Les journaux vernaculaires font état d’une activité plus vigoureuse des enquêteurs du gouvernement. Des commentaires attribués aux « autorités de l’État » laissent entendre que des dizaines de responsables de haut niveau et de niveau intermédiaire du parti à HCM City sont susceptibles d’être arrêtés.

Chercher à tirer parti du succès

Le secrétaire du parti de HCMV et ses collègues profitent de leurs premiers succès contre le gang Hai pour faire campagne afin de conserver une plus grande part des recettes fiscales perçues à HCMV. Les fonctionnaires locaux ont expliqué au Premier ministre Pham Minh Chinh les raisons de ce succès lors de sa visite de travail en mai. Les autorités de HCM City doivent maintenant « récupérer et rembourser plus de 26 000 milliards de dongs (environ 1,14 milliard de dollars) avancés au projet sur le budget de l’État ». HCM City doit également mobiliser 4 000 milliards de dongs supplémentaires pour rembourser les prêts de la Banque d’État.

Et ce n’est pas tout. D’ici la fin du mois de juin, a déclaré M. Trac, les autorités de Hanoi espèrent également que des mesures seront prises rapidement pour remédier à la mauvaise gestion rentable d’un certain nombre de projets de développement foncier par des entreprises d’État sous le contrôle de la ville de HCM. Un peu de recherche révèle que tous ces projets sont liés à des complices du « Boss Le Thanh Hai », tombé en disgrâce. Il semble que Hai, ainsi que Quan, Cang et d’autres personnes qui n’ont pas encore été arrêtées, seront derrière les barreaux d’ici peu.

21/06/2021
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Le taux de pauvreté multidimensionnel du Vietnam en forte baisse entre 2016 et 2020

Le taux de pauvreté multidimensionnel du Vietnam a chuté de 9,9% en 2016 à 4,5% en 2020, selon les résultats d’une enquête sur le niveau de vie des populations en 2020, récemment annoncés par l’Office général des statistiques.

L’indice sur le niveau de privation d’accès aux services sociaux de base a diminué entre 2016 et 2019 mais quelques autres ont augmenté en 2020 en raison de l’impact du COVID-19.

L’indice ayant connu la plus forte baisse a été l’assurance maladie, passant de 40,6% en 2016 à 19% en 2020. L’accès aux services médicaux et la fréquentation scolaire des enfants ont connu les niveaux de privation les plus bas.

Le gouvernement a publié l’arrêté N°07/2021/ND-CP sur les normes de pauvreté multidimensionnelle pour la période 2022-2025, entré en vigueur le 15 mars 2021.

Pour la période 2022-2025, une personne est considérée comme pauvre si son revenu mensuel est de 1,5 million de dôngs (65 USD) et 2 millions de dôngs pour les zones rurales et urbaines, respectivement, et s’il/elle est privé d’accès à six services sociaux de base à savoir l’emploi, les soins de santé, l’éducation, le logement, l’eau potable et l’assainissement et l’information. VNA/CVN

26/06/2021
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Des associations vietnamiennes et françaises soutiennent le Fonds pour le vaccin

L’Ambassade du Vietnam en France a organisé, le 25 juin 2021 dans ses locaux à Paris, une cérémonie de réception des dons de 20.000 euros en faveur du Fonds pour le vaccin contre le Covid 19 du Vietnam. Il s’agit de la première réception de dons offerts par certaines associations de la communauté vietnamienne en France, de l’Association d’Amitié France – Vietnam et des agences de représentation du Vietnam dans ce pays.

M. Vuong Huu Nhân, Président de l’Union générale des Vietnamiens de France (UGVF), M. Gérard Daviot, Président de l’Association d’Amitié Franco-Vietnamienne (AAFV), des représentants de l’Union générale des étudiants vietnamiens en France (UEVF) et de la communauté vietnamienne dans certaines localités françaises ont remis leur don à l’Ambassadeur du Vietnam en France Dinh Toan Thang pour soutenir le Fonds pour le vaccin contre le Covid 19 du Vietnam. De nombreux personnels de l’Ambassade et des agences représentatives du Vietnam en France ont également participé au soutien de ce fonds.

S’exprimant lors de la cérémonie, M. Vuong Huu Nhân a fait savoir qu’en répondant à l’appel de l’ambassade du Vietnam en France, l’UGVF avait lancé un mouvement de dons avec la coordination d’autres associations et syndicats des Vietnamiens en France et des antennes locales de l’UGVF. Sa campagne « 10.000 doses de vaccin pour le Vietnam » a permis de récolter une somme d’argent. « Bien que le montant ne soit pas important, il exprime l’affection et la responsabilité de la communauté vietnamienne en France pour leur pays natal », a-t-il déclaré.

Pour sa part, M. Gérard Daviot, Président de AAFV, a affirmé que l’AAFV et ses antennes locales soutenaient toujours le peuple vietnamien et l’Ambassade du Vietnam en France dans l’esprit de solidarité et d’amour mutuel. Selon lui, malgré leurs succès du Vietnam dans la prévention et le contrôle de l’épidémie du Covid-19, le Vietnam devra il faut obtenir les vaccins qui sont la clé du retour à une vie normale. Il espère que le Vietnam atteindra bientôt son objectif dans la campagne de vaccination contre le Covid.

À cette occasion, il a exprimé la gratitude de l’AAFV en faveur du don de masques et de matériels médicaux que le gouvernement vietnamien a offert au peuple français lors des premiers temps de lutte contre le Covid en mars 2020.

L’UEVF, quant à elle, est l’une des associations pionnières, participant activement dans la campagne de mobilisation de fonds pour le programme de vaccination dans le pays. Nguyên Linh, président de l’UGVF a informé qu’à part cette activité, l’UEVF avait également lancé un appel à soutenir les unités médicales françaises selon le slogan « Le Vietnam est notre Patrie, notre famille, et la France est notre lieu de vie ».

Prenant la parole lors de la cérémonie, l’Ambassadeur du Vietnam en France Dinh Toan Thang a qualifié cet évènement d’une « grande signification en apportant une réponse positive à l’appel au partage et à la participation aux efforts du Gouvernement et du Peuple vietnamiens face à la pandémie de Covid 19 ». D’après lui, les dons, les contributions et les activités de soutien des milieux associatifs, de nombreux acteurs franco-vietnamiens en faveur de ce Fonds constituent « des messages de solidarité, de détermination et également de confiance envers cette lutte que le Gouvernement et le Peuple vietnamien mènent à l’heure actuelle pour sortir vainqueur de la pandémie Covid-19 ».

En remerciant les représentants des organisations vietnamiennes en France et de l’AAVF, l’ambassadeur Dinh Toan Thang est persuadé que « cette première cérémonie ne serait pas la dernière ».

26/06/2021
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La Chine méridionale, dans le collimateur des autorités vietnamiennes

La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lê Thị Thu Hằng, a souligné jeudi 24 juin la demande du Vietnam aux parties concernées de ne pas prendre de mesures qui compliquent davantage la situation en mer de Chine méridionale (mer de l’Est), mais de contribuer au maintien de la paix et de la stabilité dans ces eaux.

Lors de la conférence de presse régulière virtuelle du ministère, elle a fait ces remarques en réponse à la question des journalistes sur les navires et avions de reconnaissance chinois récemment repérés à proximité du récif Chữ Thập (Croix ardente) dans l’archipel Trường Sa (Spratley) du Vietnam.

La porte-parole vietnamienne a une nouvelle fois déclaré que le Vietnam dispose de suffisamment de preuves historiques et de bases juridiques pour témoigner de sa souveraineté sur l’archipel de Trường Sa, conformément au droit international.

Toute activité violant la souveraineté du Vietnam sur cet archipel et ses droits connexes est illégale et nulle, a déclaré Hằng.

Dans le contexte régional et international actuel, le Vietnam demande aux parties concernées de ne prendre aucune mesure compliquant davantage la situation en mer de l’Est, mais de contribuer concrètement et activement au maintien de la paix et de la stabilité dans les eaux tout en créant un environnement favorable à la négociation d’un code de conduite en mer de l’Est (COC), a-t-elle souligné.

En ce qui concerne le lancement récent par la Chine d’un projet de marquage des espèces florales dans l’archipel Hoàng Sa (Paracel) du Vietnam, la porte-parole a déclaré que le Vietnam a affirmé à plusieurs reprises qu’il disposait de preuves historiques et d’une base juridique suffisantes pour témoigner de sa souveraineté sur les archipels Hoàng Sa et Trường Sa, conformément au droit international.

Toute action, sous quelque forme que ce soit, qui porte atteinte à la souveraineté du Vietnam sur les îles Hoàng Sa et Trường ainsi qu’au droit souverain et à la juridiction du pays sur ses zones maritimes est nulle et non avenue et non reconnue, et le Vietnam s’y oppose résolument, a-t-elle ajouté.

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