Sélectionnée par Francis Gendreau
2 mars 2020
Samsung construit un énorme centre de R&D au Vietnam
Le Vietnam est la nouvelle tête de proue « stratégique » de la croissance de Samsung. Le géant mobile produit au Vietnam la moitié de ses smartphones et ne cesse d’investir dans le pays. La dernière annonce confirme cette tendance lourde : Samsung vient d’officialiser le démarrage de la construction d’un immense centre de Recherche et Développement (R&D) situé à Hanoi. Le bâtiment accueillera à terme entre 2200 et 3300 salariés, des salariés qui plancheront dans des domaines de recherche… encore non précisés ! Ce nouveau centre de R&D ouvrira ses portes en 2022.
Les analystes estiment que le montant total des investissements de Samsung au Vietnam se monte désormais à 17 milliards de dollars, soit le plus grand pôle d’investissement après la Corée du Sud. Samsung à des centres de R&D disséminés au quatre coins du globe, en Chine, au Vietnam donc, en Corée du Sud, au Canada, en Angleterre et aux Etats-Unis.
mardi, 03.03.2020
Vietnam: la prochaine vague de privatisations arrive
Les valorisations sur le marché des actions sont avantageuses, même pour les acteurs les plus importants.
Matthias Jenzer, CIO, Quilvest (Switzerland) Ltd
La recherche constante de marchés des actions avantageux offrant des perspectives de gains croissantes pour les entreprises et une économie sous-jacente, saine et florissante, est une entreprise extrêmement complexe. Il faut généralement accepter des compromis concernant un ou plusieurs des facteurs précités, car la solution miracle n’existe pas, même pour les actions.
Des revers, et pourtant solide
Le Vietnam est un marché qui se fraye un chemin vers le sommet depuis assez longtemps. Après une hausse passagère en 2018, portée par les nouvelles émissions et les flux de capitaux correspondants vers le marché des actions, le marché a tendance à stagner.
L’économie vietnamienne a en effet subi quelques coups durs. Outre la propagation de la peste porcine venue de Chine, les récoltes produites par l’économie agricole ont également été plutôt modestes, ce qui a eu une incidence négative sur les revenus des ménages. Parallèlement le pays a été montré du doigt par les États-Unis, qui accusent la Chine d’utiliser abusivement le Vietnam comme zone franche pour ses exportations!
L’économie vietnamienne ne prête pourtant pas le flanc à la critique en affichant une croissance de 7%, même en des temps aussi difficiles.
C’est un indice indubitable que la transformation du Vietnam, d’une économie purement agricole vers une plate-forme de fabrication et de services à prendre au sérieux, se poursuit.
La crainte du coronavirus pèse sur le marché
La crainte d’une pandémie liée au coronavirus est actuellement sur toutes les lèvres. Alors que tous les scénarios négatifs pour les marchés des actions occidentaux se sont volatilisés, les marchés asiatiques, notamment la Chine et le Vietnam, souffrent toujours du virus. Si l’on prend en compte l’ensemble de l’année écoulée, la tendance sur le marché des actions vietnamien est pratiquement inchangée. Et malgré une situation économique favorable, des bénéfices florissants des entreprises et un boom généralisé sur les marchés des actions mondiaux.
Le risque d’une pandémie persistante demeure toutefois bien réel. Nous tablons cependant sur une stabilisation progressive de la situation. Les évaluations des actions sont revenues à leur niveau d’il y a six ans et présentent un énorme retard par rapport à la concurrence internationale.
Des lacunes de valorisation qu’il s’agit de combler
Le processus de réforme engagé au niveau national malgré différents obstacles progresse. La décision du premier ministre prise l’été dernier de poursuivre les privatisations à marche forcée jusqu’à la fin 2020 pourrait de nouveau attirer l’attention des investisseurs internationaux sur le marché des actions et lancer un nouveau flux d’investissements.
Les plans d’IPO pour l’année en cours couvrent une offre étendue, des grandes sociétés de télécommunications jusqu’à d’importantes sociétés agricoles, en passant par des entreprises chimiques, des centrales électriques, des voyagistes, l’hôtellerie et des banques.
mercredi, mars 04, 2020
La fin de l’isolement de la commune de Son Loi à Vinh Phuc
La province de Vinh Phuc au Nord a publié mardi soir une décision du Comité provincial de pilotage de prévention et de lutte contre le COVID-19 sur la fin de l’isolement de la commune de Son Loi.
Vinh Phuc (VNA) – La province de Vinh Phuc au Nord a publié mardi soir une décision du Comité provincial de pilotage de prévention et de lutte contre le COVID-19 sur la fin de l’isolement de la commune de Son Loi, district de Binh Xuyen.
Durant ces 20 derniers jours, l’isolement et la lutte contre l’épidémie sont strictement respectés, avec la coopération étroite de la population et de l’autorité locales. Aucun cas d’infection n’a été signalé. Les activités de production et la vie de la population restaient stables.
Selon le président du Comité populaire provincial Nguyen Van Tri, c’est un résultat satisfaisant. « Cependant, le risque reste évident. L’épidémie reste encore compliquée. Vinh Phuc n’est pas autorisé à négliger et à être subjectif. La prévention et la lutte contre le COVID-19 se poursuit. », a-t-il déclaré.
Au 13 février, le Vietnam a confirmé 16 personnes infectées par le SARS-CoV-2, dont 11 à Vinh Phuc (9 du district de Binh Xuyen, une à Tam Dao et une à Tam Duong). Toutes ces personnes ont été guéries et sont sorties de l’hôpital.
Depuis le 13 février, le Vietnam n’a enregistré aucun nouveau cas de COVID-19.
Auparavant, le vice-ministre de la Santé Do Xuan Tuyen avait signé une décision pour annoncer la fin de l’épidémie de COVID-19 dans la province centrale de Khanh Hoa.
La province avait détecté un cas d’infection au virus SARS-CoV-2 qui a été guéri et est sorti de l’hôpital le 17 janvier. Depuis, aucun nouveau cas n’est dépisté. – VNA
04/03/2020
Vietnam : une chanson de prévention contre le coronavirus devient virale
C’est une manière fun et pédagogique de rappeler les bons gestes à adopter en temps d’épidémie. Le gouvernement vietnamien a diffusé une chanson entraînante de prévention contre le coronavirus, qui est rapidement devenue virale.
«Lavons nos mains ! Frotte, frotte, frotte, frotte-les ! Yeux, nez, bouche ! Evite d’aller dans les endroits bondés», est-il rappelé dans le refrain de ce morceau intitulé «Ghen Cô Vy» («jaloux coronavirus» en français).
«Résistons au corona»
«Tâche toujours d’améliorer ta santé, de garder ton environnement propre. Ensemble, soyons plus vigilants : résistons au corona, corona !», disent encore les paroles.
Sa mélodie est celle d’une chanson célèbre de la V-pop, pop vietnamienne inspirée de la K-pop sud-coréenne. D’ailleurs, elle est interprétée par les chanteurs vietnamiens du morceau original, Erik et Min, tous deux issus de la troupe de danseurs ST.319.
Le clip de prévention, mettant en scène des petits virus vert fluo, a d’ailleurs fait émerger un nouveau challenge sur l’application de partage de vidéos TikTok, «#Ghencovychallenge», dont le but est de se filmer en train de danser, tout en effectuant les gestes montrés dans le clip.
18/03/2020
http://www.gavroche-thailande.com
VIETNAM – ÉPIDÉMIE: Comment le Coronavirus tue l’économie Vietnamienne… Et comment elle résiste.
Dans cette période plus que troublée, la diversité des points de vue et des sujets sur la réalité sociale, économique et épidémiologique de l’Asie du sud-est est indispensable. Gavroche accorde beaucoup de place à l’actualité thaïlandaise. Mais quid des autres pays de la région ? Cet article publié sur le site The Diplomat, dont nous vous recommandons ici la lecture, explique bien comme l’économie vietnamienne est affectée par le coronavirus et comment elle va s’en sortir. A lire et à comparer avec les autres pays de l’ASEAN.
Nous reproduisons ici une analyse publiée par le site The Diplomat…
Au départ, le Vietnam avait obtenu d’assez bons résultats dans la guérison des patients initialement infectés par le Coronavirus-Covid 19. Il a même réussi à éviter de nouveaux décès dus au coronavirus mortel jusqu’à la fin février. Au cours des derniers mois, le gouvernement vietnamien a pris un certain nombre de mesures audacieuses : fermeture d’écoles et d’universités, imposition d’amendes à ceux qui diffusent de fausses nouvelles sur leurs comptes de médias sociaux et instauration d’une interdiction de voyager pour ceux qui se sont rendus dans les zones touchées à la suite de l’épidémie de coronavirus.
Tout peut changer. Le cas du vol 0054
Mais pour montrer à quel point les choses peuvent changer rapidement, le 2 mars, une Vietnamienne, après avoir voyagé dans trois pays d’Europe avant de prendre le vol 0054 de Vietnam Airlines entre Londres et Hanoi, a été testée positive au coronavirus. Elle est devenue la 17ème infection au Vietnam, et le coronavirus s’est également propagé à d’autres passagers sur le même vol.
Au moment de la rédaction de cet article, le nombre de cas confirmés de coronavirus au Vietnam est passé à près de 60 et devrait encore augmenter.
Cet incident illustre comment, malgré les efforts du gouvernement vietnamien, l’incertitude économique mondiale concernant le coronavirus et les préoccupations nationales persistantes risquent d’assombrir les perspectives économiques du pays jusqu’en 2020.
Le bilan économique du Vietnam est déjà visible. De nombreuses compagnies aériennes ont interrompu et annulé leurs vols vers les destinations infectées. Les secteurs les plus touchés sont le tourisme, les transports, l’électronique, l’agriculture et les assurances. De nombreux restaurants, magasins, cinémas et lieux de divertissement sont également gravement touchés en raison de l’absence de demande.
L’effondrement du tourisme
Prenez le tourisme, par exemple. En effet, au cours des deux premiers mois de 2020, l’épidémie de COVID-19 a causé de sérieux dommages au tourisme vietnamien. Une enquête menée par le Conseil consultatif du tourisme du Vietnam montre que les réservations d’hôtel et les taux d’occupation du nord au sud du Vietnam ont diminué de 20 à 50 % par rapport à la même période l’année dernière. Le nombre de visiteurs internationaux arrivant en mars 2020 devrait être réduit de plus de 60 %, et les touristes nationaux pourraient être réduits de 80 % en raison des craintes liées à ce virus mortel. Il a été demandé à la main-d’œuvre du secteur du tourisme de prendre des congés non payés et temporaires.
Au total, l’épidémie de COVID-19 entraînera une perte estimée entre 5,9 et 7 milliards de dollars pour le tourisme vietnamien dans les trois prochains mois.
Le secteur du tourisme n’est qu’une partie du problème. Le marché boursier vietnamien a également été durement touché, et les entreprises d’État vietnamiennes sont également confrontées à leurs propres défis. D’autres indicateurs économiques, notamment le volume de biens importés à Hô-Chi-Minh-Ville tels que les machines, les équipements, le fer, l’acier et le pétrole, ont tous diminué de manière significative par rapport à l’année précédente selon les statistiques des douanes de Hô-Chi-Minh-Ville (…)
Tout cela signifie que l’impact économique sur le Viêtnam sera probablement important et croissant. Même avant la situation actuelle, le récent rapport de la Banque asiatique de développement a montré que le Viêtnam perdrait 0,41 % de son PIB à cause de l’épidémie de coronavirus, ce qui entraînera temporairement «une baisse de la consommation intérieure en Chine et dans les autres économies touchées par l’épidémie, du tourisme et des voyages d’affaires ; des retombées de la baisse de la demande sur d’autres secteurs et économies par le biais des liens commerciaux et de production ; des perturbations de la production et du commerce du côté de l’offre».
21/03/2020
Coronavirus-Le Vietnam ferme ses frontières
HANOI, 21 mars (Reuters) – Le Vietnam interdira l’accès au pays à tous les étrangers à partir de dimanche, hors cas exceptionnels, afin d’endiguer la propagation du coronavirus, a annoncé samedi le gouvernement.
Les rares personnes qui se rendent au Vietnam pour des raisons « diplomatiques ou exceptionnelles » devront avoir obtenu l’autorisation des ministres de l’Intérieur, de la Santé et des Affaires étrangères, et seront mises en quarantaine, a ajouté le gouvernement dans un communiqué.
Le Vietnam a aussi fait savoir qu’il suspendait tous les vols internationaux.
Le bilan de l’épidémie s’est établi samedi à 94 cas de contaminations confirmés dans le pays. Aucun décès n’est à déplorer.
samedi, mars 21, 2020
Pourquoi le monde se réveille avec le café vietnamien
Le Vietnam est le deuxième exportateur mondial de café après le Brésil. Sur «Growing Vietnam», la chaîne américaine CNN explique pourquoi le monde se réveille avec le café vietnamien.
Hanoi (VNA) – Le Vietnam est le deuxième exportateur mondial de café après le Brésil. La spécialité du Vietnam est le grain de robusta plus amer souvent utilisé dans le café instantané. Sur «Growing Vietnam», la chaîne américaine CNN explique pourquoi le monde se réveille avec le café vietnamien.
Rob Atthill dit qu’il a été « frappé » par le café vietnamien la première fois qu’il a visité le pays d’Asie du Sud-Est, en 2004.
Pionnier de la scène vietnamienne de la cuisine de rue à Londres, Atthill a commencé à importer du café – cultivé par les agriculteurs des hauts plateaux du centre du pays et torréfié à Hô Chi Minh-Ville – deux ans plus tard. Il dit que les ventes de café, à travers son entreprise Ca Phe VN, ont triplé au cours des cinq dernières années.
Le Vietnam est le deuxième exportateur mondial de café (après le Brésil).
La boisson est également extrêmement populaire à la maison, où elle a été introduite pour la première fois par des colons français dans les années 1850.
Pour les Vietnamiens, le café fournit bien plus qu’une simple dose d’énergie – c’est un mode de vie. Les débits de café vont des comptoirs à trous dans le mur avec des tabourets en plastique sur le trottoir aux cafés élégants et contemporains avec des torréfacteurs sur place.
« Il s’agit de se réunir avec des amis », explique Will Frith, un consultant en café qui possède une entreprise de co-torréfaction à Hô Chi Minh-Ville. Il dit que les buveurs de café ont tendance à se rassembler dans leurs cafés préférés, qui fonctionnent comme « un troisième espace », en dehors de la maison et du lieu de travail, et nouent souvent des amitiés avec les propriétaires et le personnel. De plus, « presque tous les ménages vietnamiens font du café à la maison », dit-il.
Mais malgré la taille de ses ventes à l’exportation et sa culture locale dynamique du café, le Vietnam n’a pas acquis la réputation d’être une source de café de qualité. Et c’est à cause des haricots.
La majorité des grains de café du Vietnam – environ 97% – sont la variété robusta.
Connus pour leur saveur audacieuse, terreuse, amère et leur forte teneur en caféine, les grains de robusta sont généralement utilisés pour fabriquer des produits bon marché et de grande consommation, notamment du café instantané et des mélanges de supermarchés.
Le commerce de gros leur a donné une mauvaise réputation sur le marché du café de spécialité haut de gamme. Les connaisseurs de café optent généralement pour les grains d’arabica, qui ont moins de caféine, une acidité plus élevée et une saveur plus légère et plus sucrée.
Atthill dit que cette attitude est dépassée: « Il y a beaucoup de snobisme contre le robusta dans l’industrie du café … mais il n’y a pas d’infériorité. L’Arabica n’est pas intrinsèquement meilleur. »
Ce qui compte, dit Atthill, c’est la qualité des grains.
« Il y a du robusta de haute qualité et de l’arabica de mauvaise qualité. »
Le mélange maison de Ca Phe VN, que Atthill décrit comme « noisette, chocolaté, fort mais accessible » représente 90% de ses ventes. Le mélange combine 85% de haricots robusta, qui fournissent du corps et de la saveur, avec un soupçon d’arabica, ce qui ajoute de l’acidité, de la complexité et de l’arôme, dit-il.
Inauguration de Sahra Nguyen Nguyen Coffee Supply à Brooklyn, New York, en 2018. Elle achète des grains de café dans une ferme familiale des hauts plateaux du centre du Vietnam et les torréfie elle-même.
Comme Atthill, Nguyen veut transformer la réputation du haricot robusta injustement décrié. Elle a récemment ajouté Grit – un produit 100% robusta – à sa gamme et a effectué des tests de goût à l’aveugle dans lesquels les clients échantillonnent Grit avec deux de ses autres cafés: Loyalty – fabriqué à partir de 50% de robusta et 50% de grains d’arabica; et Courage, qui est 100% arabica.
23/03/2020
Le Vietnam à la troisième phase du combat
Le Vietnam entre dans la troisième phase de la lutte contre le COVID-19 car les risques de propagation communautaire sont élevés, et les 20 à 25 prochains jours sont un grand défi pour les efforts du pays dans la lutte contre la pandémie, a déclaré le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc le 23 mars.
Présidant la réunion de la permanence du gouvernement et le Comité de pilotage national de la lutte contre le COVID-19, Nguyên Xuân Phuc a déclaré que dans cette troisième phase, il y aurait plus de personnes en quarantaine.
Citant le ministère de la Santé comme prédisant que l’épidémie atteindrait son apogée au Vietnam vers la fin d’avril, il a exprimé sa préoccupation quant au fait que de grands rassemblements ont encore lieu. En outre, il existe également des risques d’infection parmi ceux qui se trouvent dans les centres de quarantaine.
Demandant des mesures plus fortes, le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a ordonné le contrôle étroit des sorties et des entrées par voie routière, ferroviaire et aérienne, la quarantaine concentrée a progressé quel que soit le coût pour l’État, l’auto-quarantaine assurée conformément à la réglementation et la sécurité des travailleurs médicaux et autres personnels engagés dans le combat garantie. Il a souligné que les 20 à 25 prochains jours sont un grand défi pour la lutte dans le pays, des mesures concertées et plus fortes doivent donc être prises. Le chef du gouvernement a apprécié les mesures prises par les autorités de tous les niveaux, les secteurs et l’ensemble du système politique ces derniers temps, considérant l’unanimité, les efforts conjoints, le sérieux et la robustesse, en particulier la coordination du public, comme étant d’une importance cruciale pour la lutte.
Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a en outre demandé la fermeture des services inutiles, en particulier les restaurants et les karaokés, afin de minimiser les rassemblements bondés, et a appelé les lieux de culte à ne pas organiser d’événements avec un grand nombre de personnes. En ce qui concerne le transport aérien, il a chargé le ministère des Communications et des Transports de prendre des mesures efficaces, interdisant même les vols vers le Vietnam si nécessaire, tout en contrôlant étroitement les vols intérieurs ainsi que les transports ferroviaire et routier pour empêcher la propagation du virus. Il a également demandé au ministère de la Santé d’acheter des kits de test rapide et d’effectuer des tests rapides dans les centres de quarantaine et dans la communauté pour dépister les personnes infectées et minimiser les risques d’infection.
Au 23 mars au soir, le nombre de patients atteints de COVID-19 au Vietnam avait atteint 123, dont 17 se sont rétablis. VNA/CVN
26/03/2020
Le marché du riz suspendu à la décision du Vietnam sur ses exportations
Par Claire Fages
Le Vietnam songe à suspendre ses exportations de riz, pour s’assurer un bon approvisionnement au niveau national, dans un contexte de propagation du coronavirus dans le pays. Une décision qui pourrait avoir un impact majeur sur le marché international.
Le Vietnam va-t-il suspendre ses exportations de riz vers l’Asie du Sud-Est et l’Afrique, pour préserver son marché intérieur ? Les informations contradictoires se succèdent. Les autorités de Hanoi ont dans un premier temps démenti toute idée d’embargo, mais les douanes ont cessé les formalités administratives pour les exportateurs dans les ports. Le Premier ministre vietnamien s’est finalement donné jusqu’à samedi pour trancher. Il aura entre les mains un rapport sur l’état des stocks de riz dans le pays.
Moins de riz au Vietnam et en Thaïlande, stockage face au coronavirus
Une sécheresse qui devrait aussi provoquer une bien moindre récolte secondaire en Thaïlande, le deuxième exportateur mondial. Ces mauvaises nouvelles ont déjà fait grimper les prix du riz de 10% en provenance de ces deux pays en un mois. Le coronavirus rajoute un stress de plus sur les approvisionnements, les Vietnamiens commençant à stocker du riz.
Désorganisation en Inde
Si le Vietnam, troisième exportateur mondial, décidait d’un embargo, « ce serait l’étincelle » qui pourrait mener à une nouvelle flambée des prix mondiaux, estime un négociant suisse joint par Rfi. « La consigne était déjà ces derniers jours de charger le maximum de riz sur les bateaux, au vu des difficultés de l’Inde à acheminer ses marchandises vers les ports ». Ce pays premier exportateur mondial de riz est désorganisé par la pandémie. Le danger serait que ce pays et la Thaïlande stoppent leurs exportations à leur tour.
Importateurs africains dans l’expectative
Pour l’instant, modère ce trader, il n’y a « pas d’achats panique en Afrique, il y aurait même une petite baisse des importations depuis l’irruption du coronavirus sur le continent, les importateurs sont dans l’expectative ».
La Chine a la capacité d’empêcher une flambée des prix
« Nous ne sommes pas dans la situation de 2008, renchérit Patricio Mendez del Villar, économiste du Cirad. La Chine était à l’époque en dehors du marché mondial. Elle pourra cette fois jouer les arbitres en vendant une partie de ses réserves », historiquement élevées (118 millions de tonnes). La Chine est aussi devenue le premier importateur mondial de riz. Elle n’a donc pas intérêt à ce que les prix flambent.
26/03/2020
Coronavirus: Près de 45.000 personnes dans des « camps de quarantaine » au Vietnam
Reuters
HANOI (Reuters) – Plusieurs dizaines de milliers de Vietnamiens rentrés dans leur pays pour échapper à l’épidémie due au coronavirus qui se propage en Europe et aux Etats-Unis ont été mis en quarantaine dans des camps gardés par l’armée.
Selon les chiffres officiels, ces camps abritaient jeudi 44.955 personnes, soit 15% de moins que lundi, les premiers occupants arrivés début mars ayant été autorisés à rentrer chez eux.
« Tous les passagers subissent un contrôle rapide. Ceux qui présentent des symptômes sont transportés à l’hôpital et les autres sont envoyés dans des camps de quarantaine, où ils partagent leur chambre avec 10 à 20 autres personnes ayant pris le même vol », a expliqué à Reuters un responsable médical de l’aéroport Noi Bai, à Hanoi.
Le Vietnam, où 30.000 tests ont été effectués, ne compte que 148 cas de la maladie due au coronavirus et ne déplore aucun décès, selon le ministère de la Santé. Le taux d’infection est très inférieur à celui des autres pays de la région, exception faite de la Birmanie et du Laos, où peu de tests ont été réalisés.
La phase actuelle de lutte contre la propagation du virus, que le gouvernement a qualifiée « d’offensive générale du printemps 2020 », est « décisive », a souligné le Premier ministre Nguyen Xuan Phuc.
Selon Todd Pollack, spécialiste des maladies infectieuses à la Harvard Medical School, le Vietnam, pays le plus touché par le syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) après la Chine en 2003, a su mettre cette expérience à profit.
« La mise en quarantaine de ceux qui ont été en contact avec un cas ou qui viennent d’une zone à risques est certainement une stratégie clé, d’autant que les personnes infectées semblent être contagieuses au tout début des symptômes », souligne le chercheur, qui participe à un projet sanitaire local.
(James Pearson et Phuong Nguyen, version française Jean-Philippe Lefief)
31 mars 2020
Coronavirus : l’Asie risque une explosion de la pauvreté
Dans un rapport sur les pays d’Asie et du pacifique, la Banque mondiale s’alarme d’une forte hausse à venir de la pauvreté dans cette zone. Alors que la croissance s’effondre, entre 11 et 24 millions de personnes seraient contraintes de rester sous le seuil de pauvreté et de vivre avec moins de 5,50 dollars par jour.
L’Asie de l’est était, de loin, considérée comme la zone ayant enregistré les meilleurs résultats en termes de réduction du nombre de pauvres . Récemment, la Banque mondiale plaidait pour une mondialisation encore plus poussée . Mais, avec la pandémie du covid-19, un grand nombre de personnes restera à quai. C’est l’un des constats de la Banque mondiale dans un rapport sur les pays d’Asie de l’est et du pacifique, publié lundi soir.
Chute de la croissance
Reconnaissant la difficulté d’établir des prévisions économiques, l’institution multilatérale élabore deux scénarios. Le premier prévoit un sévère ralentissement suivi d’une forte reprise, ramenant la croissance de 2020 à 2,1 %, contre 5,8 % en 2019. Il suppose que les importantes mesures de soutien budgétaire et monétaire empêchent tout impact durable de la pandémie sur l’activité mondiale. Le second envisage une contraction plus profonde de l’économie suivie d’une reprise lente. La récession est assurée et le Produit Intérieur Brut de la région recule, sur l’ensemble de l’année, de 0,5 %. La Thaïlande (- 5 %), la Malaisie (-4,6 %) et l’Indonésie (-3,5 %) sont les trois pays les plus durement touchés. La Chine, quant à elle, voit sa croissance passer de 6,1 % en 2019 à 0,1 % cette année.
Face à ces vents contraires, le taux de pauvreté de la zone devrait progresser. Dans le premier cas, la Banque mondiale estime que 11 millions de personnes manqueraient à l’appel en ne parvenant pas à passer au-dessus du seuil de pauvreté de 5,50 dollars par jour. Dans le second cas, le chiffre monte à près de 24 millions de personnes. Avant que ne survienne l’épidémie, la Banque prévoyait que près de 35 millions de personnes auraient dû sortir de la pauvreté dans la région en 2020, dont plus de 25 millions rien qu’en Chine.
10 à 24 millions de personnes concernées
Le covid-29 en décide autrement. En Chine et dans d’autres pays, le risque de tomber dans la pauvreté est particulièrement élevé parmi le secteur informel et les travailleurs indépendants qui ne bénéficient pas de congés de maladie payés ou d’autres formes de protection sociale. De même les personnes travaillant dans le tourisme (Thaïlande, îles du pacifique) ou relevant des chaînes de valeur internationales manufacturières (Cambodge, Vietnam) sont vulnérables. Ainsi, la Banque mondiale calcule que « si les ménages des secteurs du tourisme et de la vente au détail en Chine subissent une perte de revenu de 50 % pendant 2 trimestres, leur taux de pauvreté augmenterait de 12 points de pourcentage ». Dans les îles Tonga, où un tiers des ménages dépendent des revenus du tourisme, la pauvreté pourrait atteindre les deux tiers de la population vivant dans des ménages liés à ce secteur, si elle est confrontée à une perte de revenu de 50 % sur une période de 6 mois, contre 49 % avant l’éclosion. Un scénario de perte de revenu similaire parmi ceux liés à l’industrie du vêtement au Vietnam doublerait la pauvreté dans les ménages liés à ce secteur de 14 % à 28 %. Dans un tel contexte, l’atteinte du premier objectif de développement durable – éradiquer la pauvreté et la faim dans le monde d’ici à 2030 – relèvera de l’exploit.
Richard Hiault
31/03/2020
COVID-19 : Au Vietnam, distanciation sociale prévue dès le 1er avril
Le Vietnam interdira les rassemblements de plus de deux personnes à l’échelle nationale et suggère aux habitants d’éviter de quitter leur domicile à compter de ce 1er avril 2020.
Cette directive signée par le Premier ministre Nguyễn Xuân Phúc, mardi 31 mars 2020, devra être appliquée et respectée pendant quinze jours à partir du 1er avril 2020. L’ordonnance de distanciation sociale comprend une série de mesures invitant les citoyens à s’abstenir de sortir de leur habitation ou seulement par obligation et une interdiction de rassemblements de plus de deux personnes dans tous les lieux publics à l’exception de bureaux, écoles et hôpitaux.
La directive suggère également aux personnes de ne pas quitter leur domicile ou seulement en cas d’urgence, pour le travail ou simplement pour aller acheter des vivres. Il faudra toutefois prendre soin de respecter à l’extérieur, une distance minimale de deux mètres avec les autres individus.
Toutefois, il ne faut pas y voir une interdiction formelle de déplacement mais une mise en place de recommandations « visant à contrôler la propagation de l’épidémie de COVID-19 au Vietnam ». Aucun blocus ni interdiction totale de circulation sur la route n’est pour le moment envisagée, selon les précisions du ministre chef de bureau du gouvernement Mai Tiến Dũng.
31 mars 2020
En pleine crise du coronavirus, l’UE donne son feu vert à un accord de libre-échange avec le Vietnam
Le Conseil de l’Union européenne (UE) a donné son feu vert, ce lundi 30 mars, à la conclusion d’un accord de libre-échange entre l’UE et le Vietnam. Cette décision ouvre la voie, du côté de l’UE, à l’entrée en vigueur de l’accord, après le vote favorable du Parlement européen, en février dernier.
Une fois que l’Assemblée nationale vietnamienne aura également ratifié l’accord, celui-ci pourra entrer en vigueur, « très probablement au début de l’été 2020 », a indiqué le service presse du Conseil de l’UE.
L’accord prévoit l’élimination presque complète (99 %) des droits de douane entre les deux blocs, afin, notamment, d’ouvrir « les marchés vietnamiens des services et des marchés publics aux entreprises de l’UE ».
« L’accord de libre-échange comprend des engagements visant à mettre en œuvre les normes fondamentales de l’Organisation internationale du travail et les conventions des Nations unies relatives, par exemple, à la lutte contre le changement climatique ou à la protection de la biodiversité », a précisé le service presse du Conseil de l’UE.
Des engagements qui n’ont pas convaincu Maxime Combes, économiste et porte-parole d’Attac : « En pleine crise du Covid-19 face à laquelle l’UE se disloque, le Conseil européen vient de donner son feu vert définitif à l’accord de commerce UE-VIETNAM qui va approfondir cette mondialisation qui est aujourd’hui mise à l’index de toute part », a-t-il tweeté.
Dans une déclaration publiée le 10 février 2020, 68 organisations de toute l’Europe demandaient aux membres du Parlement européen de ne pas ratifier cet accord de libre-échange, qui ne répond « pas aux défis urgents auxquels l’UE et le Vietnam sont confrontés » et qui n’est « pas compatibles avec un “Green Deal” qui ferait de l’action écologique une véritable priorité ».