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« Je prie pour que l’Agent orange ne soit pas réélu en novembre »

Le réalisateur américain Spike Lee est de retour avec « Da 5 Bloods – Frères de sang », diffusé à partir du 12 juin sur Netflix. Un film qui raconte la guerre du Vietnam du point de vue d’un groupe de vétérans afro-américains.

Spike Lee met en scène quatre vétérans afro-américains qui reviennent sur les lieux du conflit, 50 ans après, pour retrouver la dépouille de l’un de leurs camarades, tué au front. Et un trésor qui est resté enfoui là-bas toutes ces années…

« Tout ceux qui ont vu le film font la connexion entre ce qui se passe en ce moment dans les rues en Amérique et le sujet que j’aborde ». Le cinéaste est parti d’un constat souvent méconnu du grand public : s’ils représentaient à l’époque 11% de la population américaine, les Afro-Américains constituaient plus de 30% des troupes envoyées au Vietnam.

Il y a eu des films sur la guerre du Vietnam avec des soldats noirs. Mais le mien est raconté strictement du point de vue des vétérans noirs.

Spike Lee avec Ngo Thanh Van (dans le rôle de porte-parole)

« Le Vietnam, c’est la première guerre qui a été diffusée à la télévision dans les foyers américains. Je suis né en 1957 donc, en 1967, j’avais 10 ans et je m’en rappelle très bien », raconte-il. Comme de nombreux jeunes Américains, sa vision du conflit sera longtemps façonnée par le petit écran et les films hollywoodiens dont les héros étaient toujours blancs. « Il y a eu des films sur cette guerre avec des soldats noirs, d’ailleurs je rends hommage à l’un d’entre eux dans le mien, Apocalypse Now de Francis Ford Coppola. Laurence Fishburne a joué dedans alors qu’il n’avait que 14 ans. Mais mon film, lui, est raconté strictement du point de vue des vétérans noirs. »

Ce récit épique de plus de deux heures et demie, s’enrichit donc de nombreuses thématiques et réflexions : sur l’absurdité de la guerre du Vietnam, sur les fractures personnelles de ces soldats, sur les traces durables du colonialisme et, finalement, sur le racisme.