Revue de presse Vietnam / Novembre 2020
Sélectionnée par Francis Gendreau
10/11/2020
La XIVe législature de l’AN : le Premier ministre monte au créneau
Mardi matin 10 novembre, l’Assemblée nationale (AN) a poursuivi la séance de question- réponse. Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a participé à la réponse à des questions de députés sur de nombreuses questions importantes.
Le chef du gouvernement a souligné que non seulement 2020 mais depuis le début de la XIVe législature de l’AN, le Vietnam devait se confronter à de grands défis. Cette année, la pandémie de COVID-19 a entraîné la chute de nombreuses économies. Mais avec la direction synchrone et la mise en œuvre drastique du double objectif : lutte contre le coronavirus et la reprise économique, le Vietnam a toujours maintenu sa croissance.
Lorsque l’épidémie est contrôlée, des tempêtes, crues et inondations ont frappé continuellement ces dernières semaines le Centre, causant de lourds dégâts, affectant gravement la vie de millions de personnes. Le gouvernement a demandé à tous les échelons et secteurs d’aider d’urgence les populations à surmonter la période difficile pour stabiliser leur vie.
Concernant la détermination de parvenir à une croissance de 6% en 2021, le Premier ministre a précisé que cette croissance était encore modeste par rapport aux potentiels du pays. Le gouvernement dirige l’élaboration de différents scénarios de croissance et plans d’action pour accomplir les objectifs de développement socioéconomique dans n’importe quel contexte.
Afin d’atteindre cet objectif, selon M. Phuc, le Vietnam doit continuer à persister de mesures et de politiques importantes pour instaurer la confiance des investisseurs et des entreprises comme l’amélioration de l’environnement d’investissement, minimiser les risques, les coûts et les procédures.
Le gouvernement examine et soumettra à l’Assemblée nationale pour donner plus de priorité aux ressources du budget de l’Etat avec des mécanismes et des politiques appropriés ainsi qu’à la socialisation des ressources pour le développement culturel.
Les infrastructures nationales clés
Le gouvernement se concentre sur les infrastructures nationales clés, s’efforçant d’atteindre l’objectif en 2030 de disposer d’environ 5.000 km d’autoroutes. Dans le même temps, il accélère les infrastructures numériques, connecte de manière synchrone les infrastructures de données régionales, nationales, locales ainsi que les données des entreprises et de la population. Le Premier ministre appelle à tout le peuple de construire une économie diversifiée, en développement durable, en conformité avec les objectifs socio-économiques et environnementaux.
Selon le dirigeant, il est nécessaire de continuer à promouvoir le marché domestique, les exportations et de maintenir la production agricole. Dans le contexte actuel de l’épidémie de COVID-19, le changement de la méthode de travail ; l’application des technologies de l’information, des technologies numériques et de l’automatisation sont des questions importantes permettant de changer le mode de travail vers un développement économique sans contact.
S’agissant de la question de députés sur le problème de l’équilibre budgétaire, M. Phuc a déclaré qu’il faut relancer la production et les affaires pour atteindre l’objectif d’une croissance du PIB de 6% en 2021, outre l’augmentation du décaissement des investissements publics, en particulier de fonds d’aide publique au développement.
Concernant la question de délégués sur la lenteur de la mise en œuvre du paquet d’assistance aux entreprises et des travailleurs en raison de l’impact de l’épidémie de COVID-19, le chef du gouvernement a reconnu que le soutien n’était pas opportun. Dans les temps à venir, le gouvernement ajustera et complétera les mécanismes et politiques d’assistance pour faciliter la production et les affaires, aidant les entreprises et les travailleurs à faire face à des difficultés causées par les épidémies. VNA/CVN
dimanche 15/11/2020
La Chine se renforce avec la signature du plus vaste accord de libre-échange au monde
Quinze pays d’Asie et du Pacifique ont signé dimanche un important accord commercial, promu par la Chine, à l’occasion de la clôture d’un sommet virtuel de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) qui avait débuté jeudi.
Ce Partenariat régional économique global (RCEP) devient l’accord commercial le plus important du monde en termes de Produit intérieur brut, selon des analystes, et concernera plus de 2 milliards d’habitants.
Il vise à créer une gigantesque zone de libre-échange entre les 10 états de l’Asean (Indonésie, Thaïlande, Singapour, Malaisie, Philippines, Vietnam, Birmanie, Cambodge, Laos et Brunei), la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
« Je suis heureux qu’après huit années de négociations complexes, nous puissions terminer officiellement aujourd’hui les négociations du RCEP », a déclaré le Premier ministre vietnamien Nguyen Xuan Phuc, dont le pays assure la présidence tournante de l’ASEAN.
Ce pacte, dont l’idée remonte à 2012, est considéré comme la réponse chinoise à une initiative américaine aujourd’hui abandonnée.
Le multilatéralisme est la bonne voie
Il « consolide les ambitions géopolitiques régionales plus larges de la Chine autour des ‘nouvelles routes de la soie’ (« Belt and Road Initiative » en anglais) », analyse Alexander Capri, professeur à la Business School de l’Université Nationale de Singapour. « C’est en quelque sorte un élément complémentaire » de cet instrument-phare de la stratégie d’influence de Pékin sur le monde.
« Dans les circonstances mondiales actuelles, le fait que le RCEP ait été signé après huit ans de négociations apporte un rayon de lumière et d’espoir au milieu des nuages », a déclaré le Premier ministre chinois Li Keqiang après la signature virtuelle. « Cela montre clairement que le multilatéralisme est la bonne voie et représente la bonne direction de l’économie mondiale et du progrès de l’humanité », a-t-il ajouté.
Le RCEP, dont les membres représentent 30% du PIB mondial, sera « une étape majeure pour la libéralisation du commerce et de l’investissement » dans la région, a estimé Rajiv Biswas, économiste en chef pour l’Asie et le Pacifique du consultant IHS Markit.
Espoir dans la pandémie
La signature de cet accord intervient dans un contexte de forte crise économique en raison de l’épidémie de Covid-19 pour les dix membres de l’Association des nations du sud-est asiatique (ASEAN). Ils espèrent beaucoup de cet accord, qui devrait leur permettre de booster leurs économies en rendant leurs produits moins chers à l’exportation, et en facilitant la vie de leurs entreprises via une harmonisation des procédures.
Mais beaucoup de signataires luttent encore contre le coronavirus et espèrent que le RCEP les aidera à atténuer le coût de la pandémie, qui a donné un énorme coup de frein à leurs économies.
L’Indonésie est récemment entrée dans sa première récession depuis deux décennies, tandis que l’économie philippine s’est contractée de 11,5% en glissement annuel au troisième trimestre 2020.
« Le Covid a rappelé à la région pourquoi le commerce est important et les gouvernements sont plus désireux que jamais d’avoir une croissance économique positive », a déclaré Deborah Elms, directrice exécutive de l’Asian Trade Center, une société de conseil basée à Singapour.
L’accord comprend également la propriété intellectuelle, mais exclut tout ce qui touche à la protection des travailleurs et à l’environnement.
L’Inde devait également rejoindre ce pacte commercial sans précédent mais a décidé l’an dernier de s’en retirer par crainte de voir des produits chinois à bas prix envahir son marché. New Delhi a toutefois la possibilité de rejoindre cet accord plus tard.
Influence chinoise
Ce pacte commercial est également largement considéré comme le moyen pour la Chine d’étendre son influence dans la région et d’en déterminer les règles, après des années de passivité de la part des Etats-Unis pendant la présidence de Donald Trump.
En janvier 2017, ce dernier avait retiré son pays du grand projet concurrent, le Traité de libre- échange transpacifique (TPP), promu par son prédécesseur démocrate Barack Obama.
Le président élu Joe Biden pourrait néanmoins se montrer plus engagé dans la région, à l’image de Barack Obama, juge Alexander Capri.
Lundi 16/11/2020
Asie : réactions à l’élection de Joe Biden
Daryl Liew, Reyl Singapore
Sans surprise, Taiwan et le Vietnam auraient préféré Trump. Mais le consensus est que la politique étrangère américaine sera plus prévisible.
Les réactions asiatiques aux résultats des élections présidentielles américaines sont mitigées. Selon un sondage YouGov, la majorité des personnes interrogées en Asie souhaitaient que Joe Biden remporte les élections, car la plupart des pays ont été impactés par la guerre commerciale que le président Trump a déclenchée et étaient préoccupés par la nature imprévisible de ses décisions politiques. Les Taïwanais étant l’exception notable dans ce sondage, la majorité d’entre eux espérant que le président Trump reste au pouvoir.
Une autre enquête réalisée par un journal local au Vietnam a également donné des résultats similaires, à savoir que les Vietnamiens préféraient Trump à Biden. Taiwan et le Vietnam ont en commun des ressentiments envers la Chine et ils sont convaincus que le président Trump serait plus dur envers la Chine que Biden. Le Vietnam est également l’un des rares bénéficiaires de la guerre commerciale que le président Trump a lancée, ce qui pourrait aussi expliquer l’opinion positive suscitée.
Les démocrates ayant très probablement gagné la course à la Maison Blanche, la question est de savoir si les relations entre les États-Unis et la Chine s’amélioreront sous une administration Biden. Diverses analyses montrent que le sentiment hostile à la Chine reste fort aux États-Unis, la Chine étant accusée de la perte d’emplois américains, du vol de la propriété intellectuelle américaine, des violations des droits de l’homme et de l’origine de la pandémie de Covid-19. Biden devra donc faire preuve de prudence, sous peine d’être critiqué pour laxisme à l’égard de la Chine.
La bataille technologique devrait toutefois se poursuivre car la Chine est considérée comme un rival stratégique.
En ce qui concerne la guerre commerciale, Biden a déclaré que l’utilisation des droits de douane est «inadéquate» car elle aboutit à un scénario défavorable aux deux parties. Il est donc probable qu’il voudra réduire ces droits de douane. Mais ce n’est peut-être pas une priorité pour lui, car il a des préoccupations plus pressantes au niveau national, comme le contrôle de la pandémie. Un scénario possible est que les États-Unis reviennent à la table des négociations avec la Chine pour la phase 2 de l’accord commercial, dès lors que les préoccupations domestiques seront résolues. Les deux pays devraient alors faire des concessions afin que les droits de douane soient supprimés et que chaque partie puisse en obtenir un « avantage ».
La bataille technologique devrait toutefois se poursuivre car la Chine est considérée comme un rival stratégique. Biden pourrait cependant décider de modifier l’approche utilisée et d’éviter les mesures drastiques comme les contrôles à l’exportation qui ont paralysé la chaîne d’approvisionnement de Huawei. Biden ayant déclaré qu’il était favorable à une approche multilatérale dans les relations internationales, il est possible que les États-Unis impliquent d’autres pays qui partagent les mêmes préoccupations de sécurité pour faire face à la menace technologique chinoise.
Biden pourrait se montrer plus sévère envers la Chine dans le domaine des droits de l’homme. Au cours de sa campagne, il a déclaré que « les droits de l’homme seront au cœur de la politique étrangère américaine ». En supposant qu’il respecte cet engagement, les États-Unis pourraient prendre des mesures plus fermes contre la Chine pour les violations des droits de l’homme au Xinjiang et à Hong Kong.
Le consensus général est que la politique étrangère américaine sera plus prévisible sous Biden par rapport à Trump et que les États-Unis chercheront à rétablir leur leadership dans la région. Deux raisons importantes en faveur d’un accueil favorable d’une administration Biden dans la plupart des pays d’Asie.
Lundi 16/11/2020
Les catastrophes naturelles coûtent chaque année 1,5 % du PIB
Hanoi (VNA) – Selon le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement, le coût des catastrophes au Vietnam représente 1,5% du PIB national. Ce chiffre devrait augmenter s’il n’y aurait pas de solutions d’adaptation au changement climatique.
D’ici 2100, la température moyenne au Vietnam pourrait augmenter de 2° à 3°C et le niveau de la mer, de 78cm à 100 cm. Cette situation influencera directement sur 9% de la population du fleuve Rouge et de la province de Quang Ninh, près de 9% dans les régions côtières du Centre, environ 7% à Ho Chi Minh-Ville et 35% dans le delta du Mékong.
L’agriculture, l’écosystème, la biodiversité, la santé communautaire, les infrastructures techniques, les pauvres, les ethnies minoritaires, les personnes âgées et les femmes sont les plus vulnérables par les catastrophes naturelles.
Ainsi, il faut se concentrer sur l’étude, l’application des solutions techniques et de nouvelles technologies dans la conception et la construction des ouvrages, la modernisation du système d’alerte précoce pour atténuer les impacts causés par les catastrophes naturelles. –VNA
Mardi 17/11/2020
Cameroun : en 3 ans, les forestiers vietnamiens ont dissimulé 308 millions $ de transactions financières
Le Cameroun ne peut se vanter de tirer profit de son statut de premier fournisseur de grumes du Vietnam. Exploitation illégale, évasion fiscale, etc. ont caractérisé l’activité des entreprises forestières vietnamiennes actives dans le pays, qui ont dissimulé 308 millions $ de transactions en 3 ans.
Dans un rapport intitulé « Bois volé, temples souillés : les conséquences néfastes du commerce du bois entre le Cameroun et le Vietnam sur les populations et les forêts camerounaises », les ONG Environnemental Investigation Agency (EIA) et le Centre pour l’environnement et le développement (CED) révèlent les travers de l’exploitation forestière par les entreprises vietnamiennes au Cameroun.
« Le commerce du bois entre le Cameroun et le Vietnam ne contribue guère à améliorer les recettes de l’Etat camerounais, les transactions financières étant souvent clandestines. Elles se font en espèces et reposent sur des déclarations erronées. Entre 2014 et 2017, les exportateurs du Cameroun ont déclaré 308 millions de dollars US (plus de 170 milliards FCFA) de moins que les importateurs du Vietnam », peut-on lire dans ledit rapport, relayé par Investir au Cameroun.
En clair, sur la période de 3 ans sous revue, les exploitants forestiers vietnamiens en activité au Cameroun ont réussi à expédier des grumes (c’est le gros des exportations du bois camerounais vers le Vietnam, selon le rapport) pour une valeur de plus de 170 milliards FCFA, sans la moindre traçabilité. Cette dissimulation des transactions commerciales a le bonheur de réduire le chiffre d’affaires de ces entreprises, et par conséquent les impôts à payer à l’administration fiscale camerounaise.
A en croire les auteurs du rapport susmentionné, cette pratique n’est pas le seul dérapage observé chez les exploitants forestiers vietnamiens exerçant au Cameroun. « La croissance exponentielle du commerce du bois entre le Cameroun et le Vietnam se fonde sur des stratagèmes choquants et des activités illégales », tels que « la violation généralisée des lois sur l’exportation ; l’évasion fiscale, l’exploitation illégale et le non-respect des aires protégées ; des opérations de blanchiment couvertes par la paperasse », apprend-on.
Sur cette dernière dérive, le rapport précise qu’« afin de répondre aux exigences des autorités vietnamiennes, plusieurs des sociétés qui font le commerce du bois ont concentré leurs efforts sur l’obtention de documents camerounais, en faisant abstraction de l’origine réelle du bois mis sur le marché vietnamien ».
Grâce à ces pratiques peu orthodoxes, expliquent les rapporteurs du CED et de l’EIA, « en quelques années seulement, le Vietnam est devenu le deuxième plus grand marché pour le bois camerounais (après la Chine), tandis que le Cameroun est devenu le premier fournisseur de grumes tropicales du Vietnam (soit une valeur de 25% des grumes importées de 2016 à 2019). Au Vietnam, les grumes camerounaises ont remplacé les essences d’Asie du Sud-Est qui alimentaient le marché auparavant ».
Brice R. Mbodiam
Mercredi 18/11/2020
Le Vietnam soutient l’élargissement de la composition du Conseil de sécurité de l’ONU
Le Vietnam soutient l’élargissement de la composition du Conseil de sécurité de l’ONU, garantissant une représentation égale des groupes régionaux.
Hanoi (VNA) – Le Vietnam soutient l’élargissement de la composition du Conseil de sécurité de l’ONU, garantissant une représentation égale des groupes régionaux, en particulier des groupes sous-représentés et des pays en développement.
C’est ce qu’a affirmé l’ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès des Nations Unies, lors d’une réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la question de la représentation équitable et de l’augmentation du nombre des membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies, avec la participation de représentants de 170 pays membres, les 16 et 17 novembre.
Lors de la réunion, le Vietnam a affirmé son soutien à la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU pour assurer la représentation, la démocratie, la transparence et l’efficacité.
En outre, l’ambassadeur Dang Dinh Quy a déclaré qu’il était nécessaire de tenir compte du rôle et des contributions des pays dans le maintien de la paix et de la sécurité internationale lors de la sélection de nouveaux membres.
Le processus intergouvernemental (IGN) sur la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU devrait se concentrer sur les objectifs et la vision à long terme des Nations Unies dans les temps à venir. La négociation doit être sincère, respectueuse de l’un et l’autre, en essayant de trouver des points de vue communs pour promouvoir les négociations en vue d’atteindre d’un large soutien à cette question importante.
Depuis sa création en 1945, le Conseil de sécurité des Nations Unies a procédé à une réforme ponctuelle en 1965, le nombre de membres non permanents passant de 6 à 10 pays. En 1998, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution No 47/62 pour lancer la discussion sur le sujet ci-dessus et en 2008, a publié la décision No 62/557 sur l’IGN pour lancer une discussion sur les détails de ce sujet. –VNA
Jeudi 19/11/2020
Exclusif: le Vietnam menace de fermer Facebook pour des demandes de censure
Dacid Rolet
HANOI: Le Vietnam a menacé de fermer Facebook dans le pays s’il ne cède pas aux pressions du gouvernement pour censurer davantage de contenu politique local sur sa plateforme, a déclaré à Reuters un haut responsable du géant américain des médias sociaux.
Facebook a répondu à une demande du gouvernement en avril d’augmenter considérablement sa censure des publications «anti-étatiques» pour les utilisateurs locaux, mais le Vietnam a de nouveau demandé à l’entreprise en août de renforcer ses restrictions sur les publications critiques, a déclaré le responsable.
« Nous avons conclu un accord en avril. Facebook a confirmé notre fin de l’accord, et nous nous attendions à ce que le gouvernement du Vietnam fasse de même », a déclaré le responsable, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, citant la sensibilité du sujet.
«Ils sont revenus vers nous et ont cherché à nous amener à augmenter le volume de contenu que nous restreignons au Vietnam. Nous leur avons dit non. Cette demande était accompagnée de menaces sur ce qui pourrait arriver si nous ne le faisions pas.
Le responsable a déclaré que les menaces incluaient la fermeture totale de Facebook au Vietnam, un marché majeur pour la société de médias sociaux où elle génère des revenus de près d’un milliard de dollars, selon deux sources proches des chiffres.
Facebook a fait face à une pression croissante de la part des gouvernements sur ses politiques de contenu, y compris des menaces de nouvelles réglementations et des amendes. Mais il a évité une interdiction dans tous sauf les rares endroits où il n’a jamais été autorisé à opérer, comme la Chine.
Au Vietnam, malgré une réforme économique radicale et une ouverture croissante au changement social, le Parti communiste au pouvoir conserve un contrôle strict des médias et tolère peu d’opposition. Le pays se classe cinquième à partir du bas du classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.
Le ministère vietnamien des Affaires étrangères a déclaré en réponse aux questions de Reuters que Facebook devrait respecter les lois locales et cesser de « diffuser des informations qui violent les coutumes traditionnelles vietnamiennes et enfreignent les intérêts de l’État ».
Une porte-parole de Facebook a déclaré qu’il avait subi des pressions supplémentaires du Vietnam pour censurer davantage de contenu ces derniers mois.
« RESPONSABILITÉ CLAIRE »
Facebook, qui sert environ 60 millions d’utilisateurs au Vietnam en tant que principale plate- forme pour le commerce électronique et l’expression de la dissidence politique, est constamment surveillé par le gouvernement.
Reuters a rapporté exclusivement en avril que les serveurs locaux de Facebook au Vietnam ont été mis hors ligne au début de cette année jusqu’à ce qu’ils se conforment aux demandes du gouvernement.
Facebook a longtemps été critiqué par un groupe de défense des droits pour être trop conforme aux demandes de censure du gouvernement.
“Cependant, nous ferons tout notre possible pour que nos services restent disponibles afin que les gens puissent continuer à s’exprimer”, a déclaré la porte-parole.
Le Vietnam a tenté de lancer des réseaux de médias sociaux locaux pour rivaliser avec Facebook, mais aucun n’a atteint un niveau de popularité significatif. Le responsable de Facebook a déclaré que la société n’avait pas vu d’exode d’utilisateurs vietnamiens vers les plateformes locales.
Le responsable a déclaré que Facebook avait fait l’objet d’une «campagne médiatique négative de 14 mois» dans la presse vietnamienne contrôlée par l’État avant d’arriver à l’impasse actuelle.
Interrogé sur la menace du Vietnam de fermer Facebook, le groupe de défense des droits Amnesty International a déclaré que le fait qu’il n’avait pas encore été interdit après avoir défié les menaces du gouvernement vietnamien montrait que l’entreprise pouvait faire plus pour résister aux demandes de Hanoi
« Facebook a une responsabilité claire de respecter les droits humains partout où ils opèrent dans le monde et le Vietnam ne fait pas exception », a déclaré Ming Yu Hah, directeur régional adjoint des campagnes d’Amnesty. « Facebook donne la priorité aux profits au Vietnam et ne respecte pas les droits humains ».
Vendredi 27 novembre 2020 https://www.francebleu.fr
De Valenciennes Petite Forêt à Hanoi (Vietnam) : itinéraire d’un convoi exceptionnel
Par Pascale Thiebold, France Bleu Nord
Un convoi exceptionnel traverse le Nord ce vendredi. Un train de quatre voitures qui équiperont la nouvelle ligne de métro de Hanoi a quitté le site Alstom de Valenciennes Petite
Forêt pour rejoindre le port de Dunkerque.
Des moyens logistiques exceptionnels ont été mis en oeuvre pour acheminer ce convoi jusqu’au port de Dunkerque. Il a fallu plus d’un an de préparation pour organiser ces livraisons. Au total, ce sont 10 trains qui rejoindront le Vietnam d’ici fin 2021.
Une opération délicate
La livraison nécessite six opérations de levage par voitures, qui pèsent chacune entre 34 et 40 tonnes. A Valenciennes Petite Forêt, elles ont été chargées sur des remorques extensibles à l’aide de grues. Direction, le port de Dunkerque, à plus d’une centaine de kilomètres. Une fois arrivées, une nouvelle opération de levage sera menée, à plus de 40 mètres de haut, pour charger les voitures à bord d’un navire porte-conteneurs de la compagnie CMA CGM.
Une traversée d’un peu plus d’un mois
Le bateau devrait accoster dans un peu plus d’un mois à Port-Klang en Malaisie. Les rames du métro Hanoi repartiront ensuite jusqu’au port d’Haiphong (Vietnam)
La ligne 3 du métro Hanoi s’étendra sur 12,5 km et devrait transporter près de 24 000 passagers par heure à pleine capacité. Alstom est responsable de la conception et la fabrication des 10 trains. Un conglomérat nippon-vietnamien est responsable de la construction de la ligne.
30 novembre 2020 https://www.laquotidienne.fr
Vietnam Airlines s’enfonce dans la crise
Vietnam Airlines s’attend à des pertes entre 14 à 15 billions de dong (604 à 647 millions de dollars) cette année en raison de la pandémie de coronavirus, a annoncé le gouvernement vietnamien jeudi 26 novembre dernier.
Il faudrait jusqu’à trois ans pour se remettre complètement de cette crise sanitaire au niveau financier pour Vietnam Airlines, a déclaré le gouvernement dans un communiqué publié sur son site Web.
La semaine dernière, l’Assemblée nationale du Vietnam, l’organe législatif du pays, a approuvé un plan gouvernemental visant à augmenter le capital des compagnies aériennes, dont Vietnam Airlines (qui appartient à 86% au gouvernement) qui a fait état d’une perte nette de 453 millions de dollars américains pour les neuf premiers mois de cette année.
30/11/2020
Les dates officielles des congés du Têt en 2021
Jeudi dernier, le Premier ministre vietnamien a confirmé les dates des vacances du Têt, qui se dérouleront sur sept jours en février.
Chaque année, le nouvel an lunaire est célébré avec ferveur au Vietnam. Pendant quelques jours, les rues, commerces et bureaux du pays sont désertés au profit des maisons. Ainsi, à l’occasion du Têt, des millions de travailleurs citadins vietnamiens reviennent dans leur campagne natale pour festoyer en famille.
En 2021, les vacances du Têt s’étaleront sur sept jours : du mercredi 10 février au mardi 16 février. Succédant à l’année du rat, dont le début marqua aussi celui de la pandémie de coronavirus, l’année du buffle commencera le 12 février.
Le Premier ministre a également approuvé des congés de quatre jours à l’occasion de la prochaine fête nationale : ceux-ci auront lieu du jeudi 2 au dimanche 5 septembre 2021.
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